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Anelka se livre : « Gourcuff, le bon Français, Ribéry, le musulman »…

Demi-Dieux de l’Olympe footballistique, nos Tricolores se seront illustrés dans une seule action de jeu collective en Afrique du Sud, mais pas n’importe laquelle, celle d’une mutinerie imprévisible et renversante, qui a réussi, à leur insu, à dépayser le Mondial dans notre douce France, notamment dans le microcosme parisien en ébullition, exultant à l’idée de foudroyer l’idéal national d’une polychromie « black, blanc, beur ».

Cela ne suffisait pas d’assister en direct à l’effarant mélodrame du ballon rond, qui a laissé éclater au grand jour la faillite de tout un système, il a fallu qu’une pitoyable pantalonnade politico-médiatique s’en mêle, prolongeant les joutes hivernales passionnelles sur l’identité nationale par une lecture, non moins frénétique, ethniciste et forcément musulmane, de la rébellion des Bleus.

Héros maudit de cette tragi-comédie qui a inspiré au journal l’Equipe une Une sans précédent, racoleuse et franchement ignominieuse, Nicolas Anelka revient aujourd’hui sur des faits montés de toutes pièces, dans une interview croisée avec le rappeur Booba, accordée aux Inrocks.

Niant en bloc la phrase choc adressée à Domenech dont l’Equipe a fait ses choux gras, le faisant passer pour « le bad boy » de service, frondeur et insolent : « Va te faire enculer, sale fils de pute », Anelka assure ne jamais avoir prononcé de tels mots qui, quels qu’ils soient, auraient dû rester dans la moiteur des vestiaires. « Si vraiment j’avais dit ça, je l’aurais assumé. C’est grave, c’est super grave. J’ai toujours assumé. Ils ont fait leur une avec quelque chose que je n’ai pas dit » proteste-t-il.

L’attaquant des Bleus, qui totalise douze années en équipe de France, précise également qu’il n’a jamais voulu chanter la Marseillaise, et que s’il avait été contraint à le faire, il aurait aussitôt fait tomber l’honorifique maillot bleu.

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Quant à l’affaire parallèle qui a agité le sérail politique, jusqu’au président de la République en personne, ranimant la fantasmagorie du « méchant musulman » contre « le bon français », Ribéry vs Gourcuff, Anelka fait un amer constat : « on a dit que Ribéry avait frappé Gourcuff. Gourcuff, le bon Français, Ribéry, le musulman. C’est parti trop loin. Quand on ne gagne pas, en France, on parle tout de suite des religions, des couleurs… »

L’entretien se termine sur un adieu irrévocable aux Bleus. Non, Anelka ne rechaussera jamais les crampons de l’équipe de France ! Cette décision, il l’avait mûrie de longue date et confiée à Domenech avant le Mondial, mais de cela, comme du reste, il n’a été nullement question ni dans les médias, ni dans les discours officiels ou pseudo philosophiques (Finkielkraut entre autres), plus enclins à délirer sur la théorie du chaos social.

Anelka et Booba en shooting pour les Inrocks à Londres


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