Combinaison aquatique qui respecte la pudeur musulmane, le burkini fait des vagues sur le Vieux Continent, notamment en France où de violents courants idéologiques lui font boire volontiers la tasse, les habituels directeurs de conscience de la République n’hésitant pas, dans leur croisade anti-voile, à faire tanguer les libertés individuelles fondamentales au bord des piscines…
Provoquant une levée de boucliers dans l’Hexagone, Outre-Rhin, le burkini, sans aller jusqu’à dire qu’il est comme un poisson dans l’eau, a été en tout cas préconisé par le tribunal administratif fédéral de Leipzig dans l’arbitrage d’un appel interjeté par une collégienne musulmane.
Originaire du Maroc, la fillette de 11 ans avait en effet refusé en 2012 de participer aux cours de natation, revendiquant le droit d’en être dispensée au nom de ses convictions religieuses qui interdisent une mixité dénudée même dans le cadre éducatif. Arguant de son profond malaise à l’idée de s’exposer en maillot de bain aux yeux des garçons, mais aussi de voir ceux-ci torse nu, la jeune fille et sa famille se sont tournées vers la justice pour plaider leur cause.
Tranchant en faveur d’un compromis, le tribunal de Leipzig a estimé que la clé du problème était le burkini. La collégienne a ainsi été autorisée et même encouragée à revêtir la parure de bain islamiquement correcte pour plonger dans le grand bain scolaire, le juge indiquant en revanche que le torse nu des hommes, sur les plages ou dans les piscines, était une « réalité sociale » qu’il ne pouvait supprimer et qu’il fallait accepter lorsque l’on vit en Occident.
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