À l’approche de l’élection présidentielle algérienne dont la date est prévue le 17 avril, les Algériens ont pu assister aux premières escarmouches entre candidats et non candidats dans un scrutin joué d’avance. Le président du parti « islamiste » Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Maki qui n’est pas candidat, a déclaré dans les médias algériens avoir vu à Paris la candidate Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs, d’inspiration trotskiste, « un verre de vin à la main ».
Bien que sur le plan idéologique tout les sépare, « l’islamiste Maki » et la « trotskiste » Hanoune ont cependant un point commun : ils ont été cooptés tous les deux par le système pour donner une apparence de pluralité à la scène politique algérienne.
Ces révélations passionnantes sur le contenu de la boisson de Louisa Hanoune, au cours de son séjour parisien, interviennent quelques jours après qu’elle eut accusé le leader du MSP de « courir après un poste de ministre ».
Ces échanges d’une haute tenue intellectuelle donnent un aperçu du niveau de cette élection marquée pour la énième fois par les sempiternelles luttes de clans au sein de l’élite politico-militaire de ce pays.
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