Si le déluge à l’ère de Noé devait nettoyer la terre des péchés des hommes, celui de la semaine dernière à Alger – de moindre envergure heureusement – les a dévoilés au grand jour.
Comment expliquer qu’une pluie, aussi torrentielle soit-elle, peut en quelques heures seulement engloutir des pans entiers d’une capitale comme Alger ? C’est la question qui soulève la colère des Algérois depuis la catastrophe de la semaine dernière lorsque, dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 septembre, des quartiers entiers d’Alger, des parkings, des routes et des tunnels, se sont retrouvés sous les eaux très rapidement, causant d’importants dégâts.
Changement climatique
Face à la colère, les autorités ont adopté deux attitudes. La première, exprimée par le ministre des Ressources en eau, est de s’en remettre à la météo, expliquant que « la quantité d’eau tombée en trois heures [à Alger] équivaut à la quantité d’habitude enregistrée durant un mois complet ». « Les pluies torrentielles survenues ces dernières 24 heures en Algérie s’inscrivent dans les activités météorologiques saisonnières, mais ont été affectées par de violents changements climatiques, devenant ainsi plus intenses », a indiqué l’officiel, ajoutant que « les avaloirs, quelles que soient leurs capacités, ne pouvaient pas absorber les quantités de pluie tombées en un laps de temps réduit ».
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