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Algérie: l’équipe la plus détestée par les fans tricolores

Un sondage effectué par l’institut Yougov dans 19 pays et publié récemment par le New York Times révèle que Algérie est l’équipe la plus détestée par les fans tricolores, juste avant l’équipe de France qui arrive en seconde position.

A l’heure où la planète n’est plus qu’un bourdonnement de paris en ligne et de pronostics, les uns cliquant frénétiquement, les autres dissertant indéfiniment, autour d’un Mondial qui a vampirisé l’actualité même la plus brûlante, pourquoi ne pas s’enquérir de l’état d’esprit qui anime les innombrables aficionados du ballon rond afin d’avoir une autre photographie de la compétition la plus populaire au monde ?

Intéressons-nous donc à ces passionnés de foot de tous les pays, un tantinet chauvins et influencés par des proximités géographiques et culturelles qui empruntent aux rapports de force de la géopolitique, mais c’est de bonne guerre…

Voici, en substance, les résultats les plus instructifs de l’étude d’opinion réalisée par l’institut Yougov dans 19 pays et publiée récemment par le New York Times :

Il y a les équipes favorites, qui sont culte et font rêver, à l’instar du Brésil, terre du roi Pelé, unanimement loué pour sa qualité de jeu et dont la seule évocation fait briller tous les regards, mais il y a aussi les mal-aimées et c’est un doux euphémisme : l’Argentine, les Etats-Unis et l’Iran ont le triste privilège de former le trio de tête des équipes les plus détestées par la majorité des supporters interrogés.

Côté moral, les fans brésiliens abordent la Coupe du monde de football en très grande forme psychologique, gonflés à bloc et imperméables aux manifestations sociales anti-Mondial qui agitent leur pays, talonnés de très près par l’optimisme des Argentins et des Espagnols. Ces derniers étant loin d’imaginer l’inimaginable au moment même où ils étaient sondés : la déculottée cuisante du 1er tour face aux Pays-Bas…

Les terrains de football sont-ils des champs de bataille qui s’ignorent ? En tout cas, force est de constater que la géographie, la politique et la fameuse « schafenfreunde », ou selon le vieil adage « le malheur des uns fait le bonheur des autres », entrent en ligne de compte dans les préférences ou les aversions. Ainsi, les Mexicains n’aiment pas l’équipe de football des Etats-Unis et ne s’en cachent pas, tandis que les Brésiliens adorent détester les Argentins, qui le leur rendent bien d’ailleurs, les Grecs, quant à eux, n’éprouvant aucune sympathie pour les équipes de leurs banquiers : l’Allemagne et les Etats-Unis.

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Sur le Vieux Continent, l’idéal européen a pansé toutes les plaies, si l’on en juge par la petite poignée d’amateurs du ballon rond qui disent détester l’équipe d’Allemagne, un ressentiment qui est nettement plus exacerbé entre le Japon et la Corée du Sud, comme l’ont confié ouvertement les fans des deux pays.

Si l’idéal européen se porte comme un charme, l’Hexagone a-t-il pour autant fait la paix avec son passé colonialiste et est-il serein face à son présent marqué par la résurgence du néo-colonialisme et la poussée de l’islamophobie ? Pas vraiment, si l’on se fie à l’hostilité manifestée par les fans tricolores envers l’équipe de l’Algérie en premier lieu, et ensuite vis-à-vis de leur propre équipe, ces Bleus honnis depuis l’Afrique du Sud, à la fois pour gagner trop d’argent dans un sport où l’argent se ramasse à la pelle, et pour refléter la réalité plurielle de la France de 2014. Il semble loin le temps du merveilleux rêve en polychromie “Black, Blanc, Beur”…

Si l’on cherche le pays le plus épris de football, c’est en Colombie qu’il faut se rendre pour mesurer la ferveur qui s’empare de tout un peuple à la perspective du Mondial, seulement 6% d’entre eux avouant leur désintérêt, ce que l’ensemble de leurs concitoyens considèrent comme une véritable anomalie de la nature… Sans grande surprise, aux Etats-Unis, ils sont 60% à se dire « indifférents » au sport roi, vouant un culte à d’autres jeux collectifs spectaculaires.

A peine le coup d’envoi du Mondial 2014 a-t-il été donné que la déferlante des prédictions a inondé les médias et n’a pas fini de nous abreuver de ses présages jusqu’au match ultime, les supporters, quant à eux, campant sur leurs certitudes ou incertitudes, c’est selon…

Parmi ceux qui croient dur comme fer dans la victoire de leur propre équipe, les Brésiliens (64%), les Espagnols (48%), et les Argentins (47%) font preuve d’une confiance inébranlable, suivis par les Colombiens (25%), les Portugais (23%), la Russie (21%), l’Italie (21 %), le Chili (17%), l’Allemagne (16%) dont les espoirs sont réels, mais plus faibles. Partout ailleurs, les fans de football misent sur le triomphe du Brésil, en voyant parfois leur équipe aller très loin, jusqu’en demi-finale, voire en finale, seuls les Anglais partent défaitistes, leur perte de confiance dans les chances de leur équipe s’avérant totale.

Pour ceux qui en doutaient encore, ce sondage en fait la claire démonstration : le plus grand tournoi du monde ne se joue pas seulement sur le terrain, mais aussi dans et hors les stades, et désormais sur le Net, en espérant que les valeurs du sport n’en seront pas les grandes perdantes.

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