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Algérie: la lente agonie d’un système

« Et certes, tu les trouveras les plus attachés à la vie d’ici-bas, pire en cela que les mécréants. Tel d’entre eux aimerait vivre mille ans. Mais une pareille longévité ne le sauvera pas du châtiment » (Coran, al-Baqara, 96).
Si l’Algérie appartenait à celui qui la préside comme l’ancienne Egypte appartenait aux pharaons, alors oui, on n’aurait pas le droit de piper mot sur ce qu’il se passe dans le pays. Mais si l’Algérie est le bien commun de ses enfants, si chaque citoyen en est actionnaire, si elle n’est pas une société anonyme mais une société en nom collectif, alors oui, chaque Algérien ou Algérienne a non seulement le droit mais le devoir de dire son mot pour dénoncer la situation périlleuse et humiliante qui lui est faite.
L’ Algérie n’a pas un président malade, elle a un malade pour président.
Un président qui préside à peu d’activités dont tout ce qui est montré sont des épîtres lues par des présentateurs de JT, des vœux d’anniversaire adressés à l’étranger et des images bien cadrées de rares et brèves audiences. Des hommes à son service, et non à celui de l’Algérie, prennent de temps en temps la parole pour jurer leurs grands dieux qu’il se porte comme un charme et que tout baigne dans l’huile, manière de dire : « Ça ne vous regarde pas ! »  
L’ Algérie a à sa tête un homme malade depuis 2005 mais qui était au moins, à l’époque, en état de parler et de marcher. Lorsqu’il a violé la Constitution en 2008 pour pouvoir se présenter en 2009 à un mandat présidentiel auquel il n’avait pas droit, la chose n’avait pas ému grand monde car connaissant l’homme et son attachement au pouvoir, tout le monde s’y était résigné. Quelques-uns, comme moi, l’ont même crédité dans leur naïveté d’une dernière volonté : instaurer l’Etat de droit pour marquer l’Histoire. En fait, il n’était intéressé que par faire durer la sienne au pouvoir, à n’importe quel prix et dans n’importe quel état.
Il a pu ainsi s’octroyer un troisième mandat dont le point d’orgue fut l’AVC qui l’a frappé en avril 2013. Tandis que des voix s’élevaient pour demander l’application des dispositions constitutionnelles relatives à l’« empêchement », le pays, dans sa généralité, espérait qu’il se remettrait de cette attaque et tiendrait jusqu’à la fin de ce mandat en avril 2014. Très peu, en dehors de quelques cercles intéressés, osaient imaginer qu’il se présenterait à un quatrième mandat, à son âge et dans sa situation.
Cet homme n’avait pas le droit moral de se porter candidat aux lourdes charges de la fonction présidentielle après l’AVC qui l’a mis hors service. Ceux qui ont voté pour lui n’avaient pas le droit moral de voter pour un homme à ce point handicapé. Ceux qui l’ont soutenu dans cette aventure dangereuse n’avaient pas le droit moral de jouer aux dés avec le sort du pays. S’ils l’ont fait, c’est qu’ils y ont trouvé un intérêt ou un autre. Voilà dans quelles conditions l’Algérie s’est donné un malade pour président.
A moins de mauvaise foi ou d’imbécillité incurable et assumée, il était patent que le vieil homme malade n’allait pas retrouver une nouvelle jeunesse, même avec le renfort des meilleurs spécialistes du monde, des meilleures technologies médicales, des hôpitaux les mieux équipés et des mensonges continus de son entourage.
Il n’est rien qu’il pouvait encore apporter au pays. Ce qu’il pouvait faire pour lui, en bien ou en mal, il a eu tout le loisir de le faire depuis 1957. Le paralytique qui marche, l’aveugle qui voit, le muet qui parle, la chèvre qui vole, c’était du temps de Jésus, il y a deux mille ans. Ou dans les prochaines décennies grâce aux progrès de la science.
Je n’ai pas cessé d’annoncer dans mes contributions sur le 4e mandat, depuis mars 2014, qu’il serait pour nous une lente agonie. L’intéressé nous fait régulièrement dire par des intermédiaires qu’il va de mieux en mieux grâce à la bienveillance d’Allah envers lui, alors que de son côté il ne montre aucun attrait pour son vaste paradis. Quand on est très âgé, malade et croyant, on devrait avoir hâte de « contempler la face de son Seigneur le Très-Haut » (Coran) ; on est soulevé par cette perspective, on trépigne à l’idée de rejoindre le paradis, l’éternité et le repos à perpétuité.
A cette étape de la vie, il ne vient normalement pas à l’esprit de mettre en péril sa nation, d’être à l’origine du ralentissement de l’activité dont dépend le bien public, ou de comploter pour influencer l’avenir après soi. Au contraire, on multiplie les périodes de jeûne, les prières diurnes et nocturnes et les visites aux lieux saints pour alléger son compte, en prévision du jour du Jugement. C’est du moins ce qu’on apprend depuis l’enfance dans notre milieu social.
Arrivé au terme de sa vie, on se libère généralement de la gravité terrestre, des plaisirs de ce monde, des passions, de l’ego despotique, des vieilles rancœurs, des magouilles et des diableries pour arriver à ses fins, car on sent sa propre fin proche. Même si on a n’a pas été très religieux tout au long de son existence, on se rappelle du « pari de Pascal » et entrouvre délicatement la porte de la spiritualité. On s’entraîne à s’élever en pensée, on apprend à dédaigner les honneurs, on se met à prier à heure fixe en prévision de la mort inéluctable qu’on ne cherche pas à esquiver mais qu’on se prépare à recevoir en la souhaitant paisible.
On est porté à purifier sa conscience, on ne songe plus à faire le mal mais seulement le bien, on n’a plus que faire du pouvoir, de l’argent, de la reconnaissance des autres, des flatteries, des petites vengeances, sauf à être de nature satanique.
On essaie de grandir en dignité et magnanimité, on aspire à être un exemple, à laisser derrière soi une bonne image, sachant que depuis les temps bibliques plus personne n’espère vivre autant que Noé (950 ans) ou Loqman (536 ans). Jésus, le pauvre, s’est contenté de 33 ans, car il n’était pas chevillé aux plaisirs de la terre et n’avait pas de tours dans sa besace pour circonvenir les hommes en vue de les dominer. Il était venu les sauver.
Quand il s’agit du sort d’une nation, d’un peuple, d’un Etat, le sentimentalisme et le moralisme bon marché ne sont pas de mise. Ils doivent laisser place à l’analyse froide, objective et rationnelle, et parfois même à la colère et à la révolte quand elles sont largement justifiées. Et quand on est dans un milieu à forte densité religieuse, il est de juste ton d’invoquer sentencieusement la formule : « Pas de honte en matière de religion ». De ce point de vue, on est fondé à dire que nous sommes dans le cas de figure parfait où un « incapable », au sens juridique du terme, a été placé à la tête d’une collectivité dont il devrait être le protégé et non le protecteur.
La maladie est un statut qui appelle le respect et la compassion, à condition que celui qui en est affligé en ait aussi pour les dizaines de millions de bien-portants qui peuvent trouver illogique et dangereux pour leur avenir d’être dirigés par un homme à la santé tenant à un fil. Quand on est lourdement handicapé, on ne s’accroche pas à la vie publique, aux vanités du monde, au péché d’orgueil. On rentre chez soi pour se soigner, méditer, écrire ses mémoires, se préparer à l’autre monde dans la pudeur, la discrétion et la dignité. On ne maintient pas en suspens une nation, on ne prend pas en otage un Etat, on ne bloque pas le fonctionnement de ses institutions et de son économie, on ne plonge pas son peuple dans la honte en allant se soigner chez l’ancien colonisateur qu’on s’est targué sa vie durant d’avoir combattu.
N’importe quel homme peut tomber malade et même mourir, c’est notre lot à tous dans cette vie, mais un Etat ne doit pas tomber malade ou mourir car, étant de nature différente, leur espérance de vie ne se calcule pas à la même échelle. Elle se compte en décennies pour les hommes, et en siècles et millénaires pour les Etats.
Si le chef d’un Etat est malade, cet Etat n’est pas tenu de le suivre dans son déclin car si l’homme ne vit que pour lui-même, l’Etat est intemporel, il est en charge des intérêts des morts, des vivants et des générations qui n’ont pas encore vu le jour. L’altération des fonctions physiques et neurologiques de l’homme ne doit pas entraîner l’altération des fonctions de l’Etat. Il faut découpler l’homme, quel qu’il soit, de l’Etat. Le premier ne doit pas paralyser le second car si on peut transférer l’homme pour soins à l’étranger, on ne peut pas faire de même avec l’Etat.
Quand le Prophète est tombé malade dans la dernière année de son mandat, de son apostolat, il a fait ses adieux à la communauté dans son célèbre « discours des adieux », est rentré chez lui, et ne s’est plus occupé des affaires publiques, pas même pour diriger la prière collective dont il se désista au profit d’Abû Bakr. Comme il ne s’est pas mêlé de sa succession, malgré toutes les supplications.
Il n’a pas remué ciel et terre pour rester en vie, il n’a pas appelé les guérisseurs de son époque à son chevet, il ne s’est pas fait transporter chez les « kouffars » pour qu’ils lui rendent la santé. Il est resté étendu sur sa litière attendant sereinement l’Heure, lui la « meilleure des Créatures ». Ses dernières paroles furent : « Le choix m’a été donné entre la vie d’ici-bas et la rencontre du Seigneur ; j’ai choisi la rencontre du Seigneur ».
Il est mort à 63 ans et a été enterré dans un coin de l’humble maison-mosquée de Médine qu’il occupait. Son corps n’avait pas encore refroidi que des joutes pour la succession éclatèrent, débouchant sur la désignation d’Abû Bakr à qui on doit la célèbre parole : « Ô gens, si vous adoriez Mohammed, sachez qu’il est mort ; mais si vous adoriez Dieu, sachez qu’il est vivant et qu’il ne meurt pas. Allez maintenant à vos affaires !».
L’ère de falsification morale, ouverte par leurs dirigeants depuis l’Indépendance, n’a pas fait perdre aux Algériens leurs valeurs immémoriales comme le « hya » (décence), la « hachma » (pudeur) et le « nif » (l’honneur) qui veulent qu’on ne s’invite pas là où on n’est pas désiré ; qu’on on ne s’impose pas quand on n’est pas le bienvenu ; qu’on ne s’accroche pas à la vie au détriment de la dignité ; qu’on ne donne pas l’occasion à ses ennemis de se gausser de soi, surtout si on n’est pas  le premier quidam venu, mais l’ « Aguellid » (roi) en personne.
Les nostalgiques de l’Algérie française se moquent depuis 2005 de ce président qui, malgré les fabuleuses ressources de son pays, ne possède pas un hôpital digne de ce nom pour le soigner, et expriment sur les réseaux sociaux ou par la bouche de leaders politiques leur écœurement devant ce manque de gêne, cette présence répétée et non désirée sur leur sol. Quant aux autres Français, ils pensent pour beaucoup d’entre eux (à tort) qu’il vient se soigner chez eux « à l’œil », alors qu’ils sont en crise, et n’apprécient pas les désagréments qu’il occasionne, ne serait-ce que la fermeture d’une ruelle ou la perturbation de la circulation devant la clinique de Grenoble.
Je ne sais pas si le président est conscient de l’image humiliante, tant pour lui que pour nous, qu’il donne au monde. S’il le sait et qu’il n’en a cure, pourvu qu’il tienne le poste et les moyens qui vont avec, c’est à désespérer définitivement de la nature humaine, de la nature algérienne. Cette image lamentable est celle d’un homme qui se cramponne avec la dernière énergie à des ambitions terrestres qui ne sont plus de son âge ni dans ses moyens, et qui ne répugne ni à la dissimulation ni au leurre pour faire croire qu’il n’est pas disqualifié par ses handicaps.
La subordination de l’Etat à un homme déclinant ou en bonne santé est un contre-sens, une anomalie, une monstruosité qu’on doit proscrire du champ du possible si on veut édifier un « Etat qui survive aux évènements et aux hommes », comme promis en 1965 par Boumediene, promesse non tenue à ce jour. Dans les temps modernes, dans les Républiques, chez les peuples rationnels ces choses-là, ces spectacles-là n’existent plus. Même au Japon où l’Empereur est présumé être d’essence divine, même dans la savane, même au fin fond de l’Amazonie, l’idolâtrie a disparu et aucun homme n’a plus le droit, nulle part, d’entraîner une nation dans sa tombe ou sa folie du pouvoir.
Combien de temps devra durer notre agonie ? Cette lente agonie (du mot grec « combat ») qu’est le 4e mandat ressemble à une quête éperdue de l’élixir de jouvence ; à la fuite insensée d’un homme devant la mort, une fuite aussi vaine que celle de Caïn devant Jéhovah telle que rapportée par Victor Hugo dans « La conscience » ; à une interminable descente aux enfers ; aux derniers instants d’un roi-dieu, quand toute vie se fige dans l’attente de son ascension vers le monde des esprits.
Notre agonie est d’abord morale ; nous en avons assez de le voir se trimbaler d’un pays à un autre, d’un hôpital à un autre, sous les quolibets de la presse internationale et sans être démonté par ce qui se dit ou s’écrit sur lui, non pas en sa qualité d’homme, mais parce qu’il est chef d’Etat, qu’il ne représente pas sa personne mais nous tous. Si le problème ne concernait que lui, que sa personne et sa famille, qui s’en mêlerait ? Qui s’en soucierait ? Or, il nous concerne tous, tous les jours, et nous en sommes mortifiés et humiliés.
Il s’en est sorti cette fois encore. Mais la prochaine fois, dans un mois, dans un an ? Jusqu’à quand devrons-nous endurer ce jeu de cache-cache entre les médias et les enfantillages de son entourage ? Que doit-il arriver pour que notre déchéance rencontre enfin une limite ?
Notre agonie est ensuite psychologique : que présage un attachement aussi insensé au pouvoir ? Que nous prépare-t-il pour l’avenir ? La peur le dispute à l’angoisse chez tout Algérien conscient : la peur du pire, la peur de l’imprévu, l’angoisse face à un avenir économique incertain, l’angoisse à chacune de ses évacuations en urgence à l’étranger…
Et voilà qu’il est question d’un cinquième mandat pour lui en avril 2019, s’il sera encore de ce monde, ou du premier pour son frère… L’accepter serait signer la fin de l’Algérie !

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29 commentaires

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  1. a mon avis et dans notre cas l’algerie entre le president et le peuple il ya un relais. un intermediare temps que ce dernier fonctionne les deux ] president et peuple] fonctionent si ce relais s’arrete de fonctionner il n’yaura plus de relation entre president et peuple
    Or un relais ne fonctionne que par un contact qui setrouve quelque part dans notre cas il est a l’etranger si ce contact ou bouton poussoir s’arrete de commander le relais .le peuple finira et se debarassera
    Donc cherchons a couper la liaison entre relais et bouton pousoir de l’etranger d’une maniere ou d’une autre via la fin des accords d’EVIAN ;complements des accord valls de grace ou d’autre appelles comme vous voulez
    merci

  2. Il n’est pas venu à l’esprit de l’auteur de cet article que le président pourrait tout simplement être l’otage de décideurs de l’ombre, auquel cas il était vraiment inutile de dédier la majeure partie de ce texte à le culpabiliser. J’aurais préféré que l’article fut consacré au devoir d’aller délivrer l’otage des griffes de ses ravisseurs.

  3. Il ne faut pas tout mettre sur les dos de Bouteflika ou de ceux qui se sont servis de lui.
    C’est dès le départ que rien ne va.
    L’Algérie a la chance extraordinaire de jouir du gaz et du pétrole découverts autour de 1955 et exploités sérieusement après 1962.
    Mais la femme algérienne devenant provisoirement dans l’euphorie de l’indépendance la femme la plus prolifique du monde, la population fait plus que quadrupler.
    A ceci s’ajoute l’incurie d’un parti dit “socialiste” pratiquant la corruption, le clientélisme habituel dans les pays arabes et la trop grande présence d’une religion qui n’est pas tournée vers l’avenir mais contemple un passé nostalgique…
    Il aurait été possible de créer une industrie, comme l’a fait la Corée du Sud après 1945, qui n’avait elle pas de ressources.
    Dommage……

  4. Waou ! cet article du Professeur Boukrouh me comble et a révélé tout ce que j’avais dans le coeur depuis bien longtemps , merci Dr Boukrouh !! merci Professeur !! Allah yahfadhak min koulli sou’e wa bala الله يحفظك من كل سوء و بلاء

  5. Mr Boukrouh , je vous admire , mais sachez qu’un faux diagnostic entraine fatalement un faux remede . Le grave probleme de l’Algerie n’est pas son ” pouvoir” ou son “peuple” , mais bel et bien son “opposition” , et disparate comme elle l’est actuellement ( depuis toujours ) , la momie aura son 5eme mandat meme en ayant deja un pied dans la tombe !

  6. Lorsqu’Allah désigna un roi parmi les enfants d’Israël, comme ils l’avaient demandé, ils s’y opposèrent au choix d’Allah. Alors Allah leurs dit : « “Allah, vraiment l’a élu sur vous, et a accru sa part quant au savoir et à la condition physique. » Ceux sont là donc deux conditions pour pouvoir prétendre au pouvoir. Notre Président devrait céder le pouvoir, car il commet une faute grave vis à vis d’Allah.

  7. Malgré ce que je raconte habituellement contre l’islamisme, comment l’Algérie en est-elle arrivée là ?
    Car ceci n’a pas de rapport avec la religion mais avec une attribution du pouvoir pour des gens qui veulent tout s’attribuer.
    Je souhaite à l’Algérie de garder la tête froide, de ne pas retomber dans la décennie noire, et de foutre en prison les voleurs, en haut, et en bas.
    Les voleurs riches et aussi les voleurs de tous les jours, car il faut bien rétablir l’ordre.
    Bonne chance…

  8. La ou les clique(s) au pouvoir depuis le faux printemps d’Alger annonciateur des printemps/hiver arabes et les privatisations mafieuses puis les pillages des biens publics rendus possible par la décennie noire ont besoin d’une potiche pour pouvoir danser pendant que le président somnole assommé par le médicaments. La classe des importateurs compradores, des bénéficiaires des paradis fiscaux occidentaux, des pilleurs des richesses du pays, des destructeurs de l’industrie nationale, des assassins du non alignement va sucer le sang du peuple jusqu’au bout, puis elle émigrera dans les pays de ses maîtres et protecteurs. Telle est la règle universelle du capitalisme néocolonial. Ou se soulever, se développer tout en risquant la tête haute une invasion ou un blocus, ou se soumettre et achever de tuer son pays en collaboration avec les puissances impérialistes. Choisir d’être Sankara, Modibo Keita, Kadhafi, Assad, Khomeiny, Sekou Touré, Nasser, Allende, Nasrallah, Sinwar, Ho Chi Minh, Ngouabi, Castro, Cabral, Abd el Krim, …ou le Shah, Ngo Dinh Diem, Faycal, Noury Saïd, Farouk, Idriss de Libye, Nimeiry, Compaore, Pinochet, Mobutu, Hassan II, Sadate, Batista, Ben Ali, etc…

  9. Le cas Bouteflika n’est qu’un exemple parmi tant d’autres et qui est la conséquence de la maladie qui touche l’ensemble des musulmans (et non seulement ceux qui sont au pouvoir) et qui s’appelle “Houbou adounia” : la convoitise des biens de ce bas-monde au détriment de l’au-delà. Allah (swt) nous a donné les gouverneurs qu’on mérite à cause de nos manquements vis-à-vis de nos devoirs religieux.

    • Excuse moi
      Ce n’est pas l’homme qui fait la religion , c’est la religion qui fait l’homme.
      Ce n’est pas l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme.
      En Afrique du nord , l’homme est faux, opaque et centré sur lui même par contre le droit chemin a résisté, c’est le plus important et c’est une chose rare sur la planète.

      • Comme les algériens sont des musulmans, un chef ou un dirigeant (Imam, Kadi; AAlim; ….) n’est crédible qu’en vérifiant des critères notamment la santé physique et mentale….
        Même un père perd ses pouvoirs sous l’effet d’une maladie ou de l’âge quand il ses compétences se réduisent ou s’annulent .
        L’homme est malade, par principe humanitaire et religieux , il mérite la paix et non l’exploitation.
        L’âge a des exigences

  10. Le verset cité en ouverture désignait directement les enfants d’Israël, et qui commence en vérité au verset 87. L’essence du message est: peu importe les humiliations, l’absence de toute dignité, certains préfèrent s’accrocher à la vie d’ici bas.
    En ce qui concerne Bouteflika, il a eu son heure de gloire quand l’Algérie régnait parmi les pays non-alignés, que Mohamed Ali ou Nelson Mandela étaient des amis, parfois en visite. Bien sûr aujourd’hui c’est une toute autre histoire et nous savons tous, parfois douloureusement, dans quelle abysse l’Algérie se trouve plongée. Bouteflika est une marrionnette aux mains des militaires, rappelons aussi qu’une partie substantielle (difficile de connaître le vrai chiffre dans un contexte chronique d’élections truquées) du peuple algérien le soutient.
    Du point de vue de la situation personnelle de Bouteflika, mieux vaut prier pour qu’Allah lui pardonne plutôt que de l’insulter alors qu’il est à l’agonie. N’oublions pas que pour tout musulman, le malheur des autres est aussi une épreuve pour chacun de nous. L’heure viendra où nous compterons bien que des gens prient pour nous.

  11. « Et certes, tu les trouveras les plus attachés à la vie d’ici-bas, pire en cela que les mécréants. Tel d’entre eux aimerait vivre mille ans. Mais une pareille longévité ne le sauvera pas du châtiment » (Coran, al-Baqara, 96).
    Les “mécréants”… Un vocable de…paix et d’amour ?!

  12. J’ai beaucoup apprécié le jeu de mot concernant “Un président malade – Maladie d’un président”. En réalité le pays n’est ni géré ni gouverné par cette personne malade. Il est gouverné et bien tenu par ceux qui l’ont ramené et qui le maintiennent au pouvoir. Il sera toujours là tant qu’il servira leur dessein. Sa maladie n’a rien à voir avec ce qui se passe en Algérie. C’est trop facile d’expliquer la “lente agonie” de l’Algérie par la maladie d’une personne et son acharnement à se maintenir au pouvoir. Je crois même que Boutflika n’est qu’une victime et non pas un bourreau comme le décrit l’article. le mal est ailleurs et vous n’osez pas l’affronter.

  13. Le khalife Omar disait, même l’homme le plus juste ne doit pas rester longtemps au pouvoir, Alors les dictateurs et les disjonctés , La monotonie tue le cerveau humain.
    Ce président disait en 99 , je suis l’Algérie, L’orgueil est une maladie incurable , pire que l’accident vasculaire cérébral.
    Mitterrand avait béni le coup d’état du one eleven , les militaires ont ramené Bouteflika,
    Le résultat est là, la première personne du pluriel n’a plus aucun sens.
    Je ne sais pas.

    • Excellent qui résume bien ce que j’ai dans mon cœur malade pour notre pays, l’Algérie. Je voudrais, avec votre permission, apporter un petit changement (pas au pouvoir) mais avec article qui deviendra: Excellent qui résume bien ce que “NOUS AVONS DANS NOS CŒURS MALADES” pour notre pays, l’Algérie. Merci.

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