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Agression islamophobe à Mulhouse

Alors qu’elle se dirigeait vers l’entrée du magasin pour acheter son pain, un homme de grande taille l’a interpellé en qualifiant son voile de « merde » puis lui a assené des coups de poings. Sa tête a heurté violemment un mur puis le même individu s’est acharné sur sa victime à l’aide d’un bâton que lui a tendu son complice, qui par la suite lui suggéra de la « flinguer ».

Mme Bouatti Ouarda, Mulhousienne âgée de 39 ans et mère de cinq enfants a été rouée de coups et menacée de mort le mercredi 15 décembre au matin par deux hommes parce qu’elle portait un voile.

Alors qu’elle se dirigeait vers l’entrée du magasin pour acheter son pain, un homme de grande taille l’a interpellé en qualifiant son voile de « merde » puis lui a assené des coups de poings. Sa tête a heurté violemment un mur puis le même individu s’est acharné sur sa victime à l’aide d’un bâton que lui a tendu son complice, qui par la suite lui suggéra de la « flinguer ».

Le commissariat a indiqué que les faits semblaient avérés. Mme Bouatti a le visage tuméfié, porte des blessures à l’intérieur de la bouche et a le bras gauche bandé.

Le CCIF condamne avec la plus grande fermeté cet acte inqualifiable et exprime sa profonde inquiétude face aux agressions répétées que subissent nos concitoyens de confession musulmane. Le CCIF ressent par ailleurs une profonde amertume vis-à-vis de l’indifférence des témoins face au lynchage de Madame Bouatti. Personne n’a daigné lui venir humainement en aide.

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La similitude de cette histoire avec celle connue sous le nom du « RER D » est frappante. Seulement, elle ne soulève pas les mêmes indignations. Pas de couverture médiatique aussi importante que lors du mensonge de Marie. Nos médias préfèreraient-ils les affabulations d’une femme en mal de reconnaissance à l’histoire vraie d’une mère de famille qui se rendait dans un supermarché de Mulhouse pour acheter son pain ? Personne ne condamne la passivité inquiétante des citoyens face à cette agression islamophobe. Alors que l’on tentait de trouver des explications à l’attitude mythomane de Marie, aucun homme politique n’a ni jugé utile de se déplacer, ni encore fermement condamné les actes haineux dont a été victime Madame Bouatti. Le CCIF lui exprime toute sa compassion et sa profonde solidarité. Les médias ainsi que les politiques craignent-ils d’assumer en partie la responsabilité d’une agression qui semblerait être le fruit de leur sur médiatisation des affaires du voile et de toute la propagande distillée au sein de la population contre les préceptes de l’islam et ses fidèles ? En tout cas, en ne donnant pas la juste mesure à cet événement, ils contribuent à renforcer l’idée d’une politique de deux poids deux mesures dans la lutte contre les discriminations, les actes racistes et islamophobes.

Cette odieuse agression confirme l’analyse du CCIF dans son rapport publié en octobre dernier sur l’islamophobie, dans lequel il exprimait ses craintes des conséquences à venir sur la communauté musulmane d’un traitement biaisé de l’islam et des musulmans dans le discours politique et médiatique. Si l’on veut que de tels actes ne se reproduisent plus, aucun journaliste et homme politique ne pourra faire l’économie d’une profonde remise en question du traitement qui touche la deuxième religion de France et ses adeptes.

Le CCIF demande au chef de l’état et au gouvernement que tout soit mis en œuvre afin d’identifier les auteurs de cette abominable agression et les traduire devant la justice afin que des sanctions exemplaires soient prises

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