in ,

Une adepte du yoga égyptienne brave les traditions dans l’intérêt général

Discipline millénaire dont les vertus apaisantes, tant pour le corps que pour l’esprit, ont fait leurs preuves à travers les siècles, le yoga s’est trouvé une adepte passionnée à Qena, une ville de Haute-Egypte, qui ne jure plus que par ses précieux bienfaits.
Résolument positive depuis qu’elle s’adonne à cette pratique extraordinairement tonifiante et détoxifiante, Rehab Ossama, une jeune étudiante égyptienne en langue anglaise, fait fi des jugements à l’emporte-pièce, brave les traditions et se libère de leur carcan avec une sérénité et une élasticité à toute épreuve.
Pourtant, les critiques virulentes ont fusé en la voyant exécuter différentes postures du yoga en plein jour, dans divers endroits stratégiques de la ville, sous l’objectif d’un photographe professionnel. Harcelée pendant la réalisation de ce reportage photo par des passants dont le sang n’a fait qu’un tour, mais aussi après, la jeune femme mesure mieux que quiconque les prodigieux effets de sa discipline favorite sur son propre comportement, imperturbable et détendu.

Tout à la fois désireuse de promouvoir une activité sportive et de bien-être totalement méconnue en Egypte et de valoriser la féminisation du sport, ce tabou persistant si difficile à briser au pays des pharaons, Rehab Ossama ne s’est pas laissé impressionner par l’hostilité ambiante, puisque sa démarche n’est pas nuisible, comme le lui reprochent ses détracteurs, mais éminemment salutaire.
C’est en effet dans l’intérêt général que cette férue de yoga de Haute-Egypte est devenue l’égérie d’une campagne photographique, mettant en lumière les apports bénéfiques de cette discipline indienne ancestrale pour la santé et l’épanouissement personnel.
Encouragée à poursuivre dans cette voie par sa famille et ses amis, Rehab Ossama est une ambassadrice égyptienne du yoga qui semble avoir trouvé la paix intérieure, en dépit d’un environnement plus enclin à jeter l’anathème sur elle qu’à lui tresser des lauriers.

 

Publicité
Publicité
Publicité

3 commentaires

Laissez un commentaire
  1. De mon point de vue, cette souriante sportive est très très pudique dans sa tenue vestimentaire, et je me demande si ce qu’on lui reproche en Egypte est de l’ordre de l’indécence ?
    Simple curiosité : les sites pornographiques -qui font une trop large part de l’activité du web en occident- sont-ils inaccessibles en Egypte et dans d’autres pays musulmans, disons traditionalistes ? Ou les gens, y compris certains redresseurs de torts, recourent-ils à des expédients illégaux pour se rincer l’oeil hors du cadre conjugal ?
    Un séjour au Maroc m’avait permis de constater à quel point la morale et la décence affichées sont jetées aux orties à la moindre occasion : quel dommage ! Alors cette campagne pour le yoga aura sûrement des effets bénéfiques sur l’équilibre de chaque individu, et sur celui de la société parfois indûment répressive. Souhaitons alors qu’un juste milieu soit trouvé entre pruderie et pornographie, pour un meilleur épanouissement de chacun (en toute laïcité, bien sûr, c’est-à-dire dans le respect de la foi).

  2. Elle court des risques graves puisqu’elle vit dans un pays musulman à problèmes tout en défiant le retard culturel traditionnel mais au moins : elle est bien enveloppée de noir de la tête aux pieds. Ca pourrait la sauver.

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Egypte : une église sort de terre grâce aux dons de la communauté musulmane

Trump oublie de serrer la main à Netanyahu