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Malek Boutih veut « contraindre » les Tunisiens au « respect des valeurs démocratiques »

Mardi soir, Malek Boutih, membre du bureau national du Parti socialiste, a commenté sur BFM TV les estimations relatives aux élections tunisiennes. Après avoir comparé, à l’instar de Caroline Fourest, le parti Ennhada au Front national, l’homme politique a confondu la mise en place de l’Assemblée constituante avec celle d’une Assemblée législative. Visiblement inquiet par l’éventuelle victoire des conservateurs religieux, Malek Boutih affirma également que la France devra « contraindre » les Tunisiens, non pas au choix de « leur orientation politique » mais au « respect des valeurs démocratiques ».

« Contraindre » ? La suggestion de « les laisser libres jusqu’à une certaine limite » suscite la perplexité amusée de son contradicteur -l’UMP Bernard Debré. Le socialiste atténue alors le ton martial de son propos en réfutant toute idée d’intervention militaire comme ce fut le cas en Libye. Deux ans plus tôt, Malek Boutih savait pourtant faire preuve de modération lors de ses commentaires sur l’état du monde. En janvier 2009, durant l’attaque israélienne de Gaza, l’ex-président de Sos Racisme, hostile au Hamas, se contentait, pour « ne pas aller dans le sens de l’opinion publique », de « condamner l’utilisation de la force pour régler le problème palestinien » (0’30) et de « demander le cessez-le-feu et la paix, évidemment »(1’). Il n’était pas question de « contraindre » qui que ce soit, et encore moins le gouvernement israélien.

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Entre un Etat qui expérimente la démocratie et une nation colonialiste qui bombarde un territoire étranger, Malek Boutih ne semble pas désireux de déployer la même fougue rhétorique. Il faut « contraindre » des Tunisiens -à peine élus- à renoncer à leur prétendue volonté d’« emprisonner les femmes » mais il convient simplement de « demander » aux Israéliens de cesser leur agression militaire -déjà effective quant à elle- sur une population civile. Une chose est certaine : contrairement aux journalistes de France 2, au Parti communiste ou aux Verts, l’avenir politique de Malek Boutih -soutien de longue date de François Hollande- ne sera pas entamé par une campagne de dénigrement organisée par le CRIF. Bien au contraire,  « évidemment ».

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