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Lyon Mag’ condamné pour diffamation

La cour d’appel de Lyon vient de condamner le magazine Lyon Mag’ pour diffamation dans le cadre du procès que je lui avais intenté à la suite de l’article me concernant paru en octobre 2001. Les avocats et les témoins de Lyon Mag’ n’ont pas pu apporter la moindre preuve de la vérité de leurs dires, comme le relevait d’ailleurs le précédent jugement en première instance, mais cette fois la cour d’appel ne leur reconnaît plus l’excuse de la bonne foi. La condamnation est donc cette fois-ci totale et je ne peux que m’en réjouir.

C’était la première fois que je poursuivais un magazine pour diffamation. L’article en question me présentait comme un « être ambigu », un maître du « double discours », un potentiel agent recruteur des réseaux islamistes radicaux et des terroristes. En convoquant comme témoins les plus farouches critiques de mon travail – présentés soit comme des connaisseurs musulmans (le « mufti » Soheib Bencheikh, Abderrahmane Dahmane, Mohammed Sifaoui ou Michel Renard) ou des experts en sciences sociales ( Michèle Tribalat, Richard Labévière, Rachid Kaci et Antoine Sfeir) -, il n’a point été possible d’apporter la moindre caution aux accusations lancées contre moi : ni sur le double discours ni sur un lien quelconque avec des groupements islamistes radicaux ou autres. On retiendra de cette affaire que tous ces spécialistes réunis, qui conférence après conférence, livre après livre, répandent la rumeur, la suspicion, voire la calomnie à mon égard, n’ont pu présenter que des rumeurs et des « on-dits » sans argument ni preuve au moment même où ils étaient invités à prouver explicitement leur thèse.

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Dans la seconde affaire m’opposant à Antoine Sfeir, la cour d’appel a confirmé le jugement en première instance. Les propos tenus par Antoine Sfeir sont bien diffamatoires mais celui-ci est relaxé au bénéfice de la bonne foi. On retiendra donc encore que la diffamation est attestée et que les propos tenus par Antoine Sfeir, directeur des cahiers de l’Orient et présenté comme un spécialiste du monde musulman, n’ont pu être prouvés. Reconnaître à Antoine Sfeir le bénéfice de la bonne foi reste néanmoins attristant tant les méthodes de ce chercheur sont douteuses et pour le moins discutables. Il a par exemple affirmé être en possession de cassettes en langue arabe où je tenais un discours différent de celui que je tiens en français et donc sensé prouver mon « double discours ». Invité à présenter ces cassettes lors des deux audiences, M. Sfeir n’a jamais pu les montrer (en fait, elles n’existent pas). Il a, avant l’audience, nié avoir tenu les propos publiés dans Lyon Mag’ puis s’est étrangement rétracté en s’engageant à côté de Lyon Mag’ (à la suite d’un curieux accord entre les deux partis). Il n’hésite pas non plus à mentir dans son Dictionnaire de l’islamisme en affirmant que je ne cesse d’intenter des procès en diffamation à mes détracteurs alors qu’il sait que le présent procès est le premier dans lequel je m’engage.

Il est à espérer que le fait que la diffamation soit avérée dans les deux cas et qu’aucune preuve n’ait été présentée (sur un total de quelque 13 heures de procès avec pas moins de 18 témoins) quant à mon double discours ou mon lien avec un réseau occulte, amènera certains journalistes autant que certains intellectuels à cesser d’alimenter la rumeur et le soupçon. La décision de ce jour me confirme qu’il est une justice et que l’on ne peut pas, sans déontologie ni honnêteté, s’attaquer impunément à la dignité d’un homme.

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