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« Les intellectuels faussaires » : la fine fleur des mystificateurs démystifiée par Pascal Boniface

Tribunes médiatiques de leur perfidie, la petite lucarne cathodique et sa floraison de chaînes d’information ont succombé à la dictature intellectuelle d’un aréopage d’ « Intellectuels faussaires », dont la duplicité n’a d’égal que leur mépris de la vérité.

N’écoutant que la probité qui l’anime, Pascal Boniface, directeur de l’Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), signe là un pamphlet brillant, qui éclaire nos lanternes de manière lumineuse…

Pas téméraires pour un sou, 14 éditeurs ont déclaré forfait à la lecture du manuscrit qui brûle les doigts, les motifs de leur refus variant. « Certains étant des éditeurs universitaires le trouvaient trop polémique, d’autres estimaient que je mettais en cause certains de leurs auteurs. Mais il y eut également le cas fréquent d’éditeurs me disant qu’ils avaient apprécié le livre, qu’ils en ont partagé les analyses et démonstrations mais qu’ils ne pouvaient pas prendre le risque de le publier car ils ne voulaient pas se fâcher avec des gens puissants dans le milieu de l’édition et des médias », explique Pascal Boniface, en se réjouissant d’avoir fini par dénicher son alter ego de l’édition, en la personne de Jean-Claude Gawsewitch.

Qui sont donc ces « intellectuels faussaires », ces maîtres de la manipulation des esprits, ces grands pourfendeurs de l’islam, qui sélectionnent soigneusement les causes à défendre en fonction des intérêts supérieurs qu’elles servent, et du profit personnel qu’il y a à en tirer ?

Pour le savoir, un préalable livresque audacieux, quasi « kamikaze », que certaines bonnes âmes de l’édition qualifieront de « suicidaire », s’imposait : arracher les oripeaux du mensonge organisé, et mettre à nu le noyau dur de ses colporteurs. Pascal Boniface l’a fait !

Les noms familiers s’égrènent au fil des pages, accompagnés de leur portrait respectif brossé sans fard, l’ensemble dépeignant l’ampleur de l’imposture avec force détails. Pour notre plus grande jubilation, la fine fleur de la mystification est épinglée par un intellectuel courageux et intègre.

En tête de liste, il y a l’influent Bernard-Henri Lévy, alias BHL le « seigneur et maître des faussaires », dont le « moralisme se mue en Maccarthysme », redoutable dans l’art d’exercer le « terrorisme intellectuel », alors même que ses fiascos retentissants, livresques et cinématographiques, disqualifieraient bien moins omnipotent que lui.

Alain Finkielkraut le talonne de près, lui « qui a contribué à alimenter la peur d’une grande partie de la communauté juive en grossissant de façon démesurée l’antisémitisme en France ». Puis vient Alexandre Adler, « un défenseur acharné et inconditionnel d’Israël, et le pourfendeur intransigeant de tous ceux qui osent émettre des doutes sur la politique d’Ariel Sharon », suivi de Caroline Fourest, croquée en « serial-menteuse ».

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Naturellement douée pour « attribuer à ses adversaires des positions qui ne sont pas les leurs, ou des faits répréhensibles… inexistants », elle a emprunté la voie royale pour se faire une place au soleil : jouer les « pasionaria de la lutte contre l’islamisme » avec, dans sa ligne de mire, la proie de choix qui booste les carrières : Tariq Ramadan.

Le carriérisme de Mohammed Sifaoui n’est pas épargné non plus. Ce « pourfendeur utile de l’islamisme » qui écume tous les plateaux de télévision, en ayant parfaitement compris que s’afficher en tant que « musulman pro-israélien » était le plus sûr chemin vers la gloire, est démasqué en beauté. François Heisbourg, Pascal Brückner, Philippe Val, et d’autres encore complètent cette grande fresque du cynisme banalisé, de l’islamophobie décomplexée, qui ne cessent de prospérer au pays des Lumières.

La malhonnêteté intellectuelle a ses stars, qui aspirent toutes à la consécration médiatique sur le dos d’un ennemi commun : « l’islamofascisme ». Le « triomphe médiatique des experts en mensonge », comme le met si bien en exergue Pascal Boniface, sonne le glas de la haute idée de la France que se faisaient les illustres signatures qui ont gravé leur nom au panthéon de la littérature : Voltaire, Hugo, Zola, Malraux.

Et c’est une vraie nostalgie qui nous étreint quand le directeur de l’IRIS nous fait remonter le temps, jusqu’à cet âge d’or où des intellectuels s’engageaient pour des causes universelles de manière désintéressée, quitte à se mettre eux-mêmes en danger : « Leur prestige est à la hauteur de leur dévouement et des risques encourus, car leurs combats se font alors contre les pouvoirs en place », souligne-t-il, en forme du plus bel hommage.

« Les Intellectuels faussaires » de Pascal Boniface, une saine critique à lire d’urgence pour déchoir de leur piédestal ces nouveaux censeurs qui nous entourent.

Pascal Boniface, Les Intellectuels faussaires – Éditions JC Gawsewitch, Mai 2011, 247 pages.

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