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Jean-François Copé rattrapé par son embarrassante amitié avec Ziad Takieddine

Il avait juré ses grands dieux de faire tomber la langue de bois en désuétude au profit du « parler-vrai », Jean-François Copé, l’ambitieux secrétaire général de l’UMP qui attend son heure non sans quelques fourmillements dans les jambes, est rattrapé par une relation amicale, où les bons comptes, et les petits cadeaux ont fait les bons amis…

Le fringant quadra, empressé d’imprimer son empreinte politique sur le voile intégral et sur le débat de trop sur l’islam, a beau nier son imprudente amitié, flirtant avec le conflit d’intérêt, avec Ziad Takieddine, le milliardaire franco-libanais inculpé dans l’affaire des ventes d’armes françaises, ses dénégations laissent de marbre les juges Van Ruymbeke et Le Loire, qui poursuivent leurs investigations, droits dans leurs bottes.

Jean-François Copé s’est-il laissé griser par des largesses princières, qui entourent les vertus dont il se parait sur France 2 d’un halo de suspicion ? « J’ai toujours assumé mes amitiés, je suis quelqu’un de très droit, très profond, très sincère », clamait-il en toute humilité, ou totale inconscience, ou les deux à la fois.

Mais, l’amitié désintéressée que dépeint le cumulard notoire de la politique, à la fois patron de l’UMP, maire de Meaux, et avocat d’affaires, est plutôt perçue par la justice comme une proximité très intéressée, cédant à l’exaltation de juteuses contreparties entre amis, cela va sans dire…

Selon les sources sûres du JDD, les magistrats approfondissent leur enquête sur la foi d’un témoignage qui affirme que Ziad Takieddine aurait remis des espèces, sonnantes et trébuchantes, à Jean-François Copé pour réaliser des travaux dans son appartement parisien de 160 mètres carrés situé dans le 16e arrondissement, acheté en 2004 et revendu en 2008.

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L’investigation judiciaire a mis aussi le nez dans un compte en Suisse ouvert en 2005 par la sœur de Jean-François Copé et qui serait susceptible d’être utilisé comme « compte de passage » par l’homme fort du parti présidentiel.

Renseignement pris auprès de sa soeur, Jean-François Copé n’a d’autre alternative que de confirmer l’existence du compte en question, ouvert en 2005 pour y mettre de « l’épargne de précaution » (autour de 15 000 euros) et fermé deux ans plus tard.

Appartement, compte bancaire, rien n’était trop beau pour le très prometteur benjamin de la droite française, qui a pu, en outre, jouir de dépaysements à l’oeil, dans des escapades de luxe, à Venise, Antibes, Beyrouth, et Londres, grâce à son précieux mécène Takieddine, lequel n’a jamais regardé à la dépense pour entretenir une si belle amitié…

Criant aux allégations mensongères, Jean-François Copé reconnaît à ce jour un seul présent offert par l’homme d’affaires libanais, aujourd’hui dans l’œil du cyclone du scandale d’Etat de Karachi : une montre Rolex. Ce signe extérieur de richesse prêterait à sourire, si la période « bling-bling », qui fut de mise à l’Elysée, n’entamait une cure d’austérité drastique, reflet d’une nouvelle époque, celle de la déliquescence européenne.

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