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Etats-Unis : une famille musulmane, victime d’une discrimination islamophobe, expulsée d’un vol

Débarqués comme des malpropres d’un avion de la compagnie américaine United Airlines, Eaman-Amy Saad Shebley (photo ci-dessus), son mari et ses trois jeunes enfants ont été frappés de plein fouet par une discrimination islamophobe grossièrement maquillée en « mesures de sécurité », les empêchant de rallier leur destination finale, Washington.

Ce « délit de faciès », inique et humiliant, s’est abattu sur cette famille musulmane sans histoire et tout à sa joie de partir en vacances, au moment où elle s’y attendait le moins, peu de temps avant le décollage, par la voix du commandant de bord en personne qui lui a intimé l’ordre, sans sourciller, de quitter l’appareil.

Selon les faits rapportés par The Indepedent, Eaman-Amy Saad Shebley avait, quelques instants auparavant, sollicité l’hôtesse de l’air afin de savoir s’il était possible de lui fournir des harnais de sécurité cinq point pour ses enfants en bas âge. Cette simple requête aurait suffi, pour des raisons bien mystérieuses, à faire naître la suspicion au sein du cockpit et à aboutir au refoulement arbitraire que l’on sait.

Combative face à un pilote inflexible, retranché derrière un argument sécuritaire qui a bon dos, la mère de famille ne s’est pas laissée jeter dehors sans opposer une belle résistance, s’insurgeant contre une discrimination flagrante qui ne dit pas son nom.  

Toujours prompt à agir et réagir en pareil cas, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), particulièrement exaspéré par une expulsion de passagers musulmans qui est loin d’être un cas isolé, s’est fendu d’une lettre de réprobation à l’attention de la United Airlines en exigeant que des sanctions soient prises à l’encontre des membres de l’équipage incriminés.

Le directeur du CAIR de Chicago, Ahmed Rehab, n’a pas mâché ses mots : "Nous sommes fatigués que des passagers musulmans soient expulsés des vols pour d’obscures raisons de ‘sécurité", a-t-il déclaré, martelant avec force : "Sécurité, cela signifie signifie prendre soin des passagers, non pas les harceler et les humilier avant de les jeter dehors."

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Loin d’avoir trouvé l’apaisement, la colère de Eaman-Amy Saad Shebley, l’épouse et mère profondément mortifiée, a éclaté sur Facebook : "Honte à toi, United Airlines, pour avoir jugé ma famille sur son apparence et nous avoir expulsés de l’avion pour des raisons de ‘sécurité’ alors que nous partions à Washington pour les vacances des enfants. Ils sont trop jeunes pour avoir à supporter cela", a-t-elle écrit, sous une plume révoltée à juste titre.

A l’heure où l’islamophobie violemment ordinaire sévit à bord des avions de la United Airlines, au risque d'en devenir la marque de fabrique honteuse, le terrible affront subi en juin 2015 par Tahera Ahmad, directrice de l’engagement interreligieux au sein de l’Université Northwestern, à qui une canette de Diet Coke fut refusée sèchement au motif qu’elle « pourrait s’en servir comme d’une arme », avait déjà fait d’une passagère voilée au-dessus de tout soupçon la terroriste en puissance du vol.

Le message de protestation posté sur Facebook par Eaman-Amy Saad Shebley, avec les preuves en images :

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