Ayant trouvé portes closes mardi dernier alors qu’ils se rendaient à l’Institut français des sciences islamiques (Ifesi), douze étudiants ont choisi l’action symbolique pour faire entendre leurs doléances : ils se sont enchaînés samedi matin à un radiateur de la mairie de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), pour exiger de la municipalité socialiste qu’elle instruise d’urgence un dossier de commission de sécurité afin de rouvrir leur école, interdite au public par le tribunal de grande instance de Créteil.
Liant leur sort à l’arbitrage de la mairie, ces enchaînés en colère avaient prévu de se libérer en fin de matinée, alors qu’une manifestation rassemblant 190 personnes selon la police, et 300 selon les organisateurs, était organisée au même moment devant l’hôtel de ville appelant le premier magistrat de la Cité à débloquer la situation.
Bottant en touche, la mairie a répondu la phrase bateau par excellence, “il faut lui laisser le temps“, ménageant manifestement la chèvre et le chou : d’un côté, la justice qui invoque des conditions de sécurité non conformes, ce que conteste la direction de l’école, et de l’autre, une enquête judiciaire qui vient d’être ouverte contre le directeur de l’Ifesi, au motif d’« abus de confiance » et « travail illégal ».
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