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Musulmans de France entre visibilité et représentativité

Islam, musulman, voile islamique, foulard islamique, islamiste, profusion de mots confusion de genre. Voilà le décor planté, les acteurs sont la mais invisibles ou bien peu représentés. Une personne monopolise l’attention des médias, présenté différemment comme un théologien, prédicateur, professeur de philosophie musulman afin de la catégoriser par rapport à sa pensée religieuse. La n’est pas le propos ; c’est plutôt cette façon indirect de ranger ceux qui parlent de l’Islam en deux catégories et que tout oppose , d’un côté ceux qui pensent représenter au yeux du public la diversité de la composante musulmane de France en utilisant l’exagération ; “le péril islamique en France“, l’accusation ; “c’est les jeunes de banlieue ou des cités à majorité musulmane” ou la stigmatisation ; “origine émigrée” des arrivistes voulant se faire une place au soleil de la scène politique , de l’autre un orateur de la réalité du vécu des musulmans de France pour certains.

N’y a t’il pas d’autre voix, d’autres personnes ou d’autres pensées à mettre en avant ?

La réponse est oui, des personne qui accommodent sereinement et intelligemment leur pratique religieuse et son environnement, celles qui fuient la polémique et dépassionnent le débat dés que celui-ci dérape, celles qui respectent et se font respecter par une ouverture d’esprit sans reniement, celles qui dialoguent et opposent à la bêtise, la science et le savoir d’un engagement citoyen réel.

Ces gens la existent, pas besoin de chercher bien loin pour les trouver.

Alors ; pour les musulmans il faut envisager à devenir visible, pas une visibilité sous tutelle ou cooptage, mais plutôt par une reconnaissance explicite et entière de la place de la personne, sans qu’elle ait à se justifier ou répondre à la question lassante de son origine.

L’accès aux médias est un des moyens permettant cette approche de la présence de l’Islam de France. Si les médias avides de scoop ou d’audimat font l’économie d’un débat ouvert, ils contribuent à leur manière à bipolariser la situation en un engrenage possible ou une fracture (fitna) sera établie. Je ne pense pas que la “confiscation” de fait de la parole des musulmans de France par certains (car ils sont les seuls invités aux émissions radio et TV, ou par leur écrit dans les journaux, magasines) puissent apporter un éclairage suffisant ou exhaustif à la compréhension de cette réalité qui touche toute la société française.

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Les médias dans un souci d’objectivité devraient élargir l’accès à leurs colonnes à des contributions d’autres personnes, qui à leur manière sont dans la représentativité des musulmans de France. Les institutions doivent tenir comptes que cette donnée est incontournable, après qu’elle fut ignorée, snobée, marginalisée et souvent dévalorisée.

Pouvons nous, nous musulmans évoluer vers une autre forme de représentativité citoyenne ?

La réponse est oui, si on nous en donne les moyens et surtout si de nous même d’un repli d’autodéfense ou de conviction nous arrivons à faire une critique objective de notre parcours dans la société française. Nos réussites intellectuelles, sociales nous ne les devons qu’à nous même vu que nous bénéficions en général des moyens d’éducation, de culture, accessibles à chaque citoyen sans distinction.

La génération actuelle de musulman et celle qui va suivre sont les précurseurs d’une visibilité citoyenne qu’il faudra intégrer dans la composante nationale afin d’en ressouder la cohésion et concevoir sa représentativité de façon entière et non partielle.

Les temps changent, les mentalités évoluent, la réalité reste entière.

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