Ils avaient embarqué à bord de l’Irene, la fleur au fusil, mais dénués d’intention belliqueuse, pour tenter une incursion symbolique dans le blocus maritime qui ceinture Gaza comme une muraille infranchissable.
Ils, ce sont sept militants juifs pro-palestiniens qui ont pris la mer, dimanche dernier, dans le nord de Chypre, voguant vers l’inaccessible Gaza contre vents et marées, et qui ont été, sans traitement de faveur, stoppés net dans leur élan fluvial mardi dernier, ramenés de force à bon port, ou du moins ce qu’Israël a décrété comme tel, celui d’Ashod.
Cerné par une marine sur les dents qui accoste à tout vent, l’Irene, son pavillon britannique en berne, a dû rebrousser chemin sous escorte armée, alors que Gaza s’éloignait à l’horizon et que le rêve d’acheminer une cargaison de médicaments, de jouets et de livres s’évanouissait définitivement.
Parmi ces militants pour la paix, idéalistes mais très lucides, Rami Elhanan, un Israélien de 60 ans, a fait de la solidarité entre les familles israéliennes et palestiniennes qui ont perdu un proche dans le conflit, le combat de sa vie. C’est un drame personnel, le décès de sa fille de 14 ans lors d’un attentat à Jérusalem en 1997, qui provoqua le terrible électrochoc qui allait changer le cours de son existence.
Un extrait de son interview parue sur le Monde.fr
Croyez-vous en une paix entre Israéliens et Palestiniens ?
L’accostage en images à partir de 0’10
Un reportage sur l’Irene et ses pacifistes juifs pro-palestiniens
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