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Un monument musulman, jugé illégal, démoli par la Bulgarie

Un monument haut de cinq mètres, dominé par deux symboles religieux forts, le croissant et la croix, fut érigé en juillet dernier dans le village de Slavianovo en Bulgarie, à l’initiative de deux frères natifs de la région et résidant en Belgique, pour commémorer les morts chrétiens bulgares et musulmans d’origine turque qui ont péri pour le pays.

Ravivant un brasier incandescent de polémiques passionnelles, voyant poindre la présence d’un islam intégriste, ce monument à la mémoire de la souffrance universelle a mis en émoi l’ensemble de l’opinion publique jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, qui a tranché dans le vif en réduisant en un tas de pierres un emblème architectural jugé illégal par le Premier ministre en personne.

Si les frères Yuzeirov s’improvisèrent bâtisseurs en construisant un monument perçu comme une provocation par la sphère politique, très sensible au sujet de la domination ottomane (14e-19e siècle), peut-être resteront-il dans les annales politiques comme les fondateurs frondeurs d’un parti musulman démocrate, dans un pays dont la constitution prohibe les partis créés sur une base ethnique.

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Leur parti embryonnaire, créé samedi dernier et pas encore enregistré officiellement, réclame sans attendre que la Bulgarie, dont environ 12% de la population est musulmane, amende sa constitution pour se proclamer « Etat bi-national ».

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