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“Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes” …

Il s’en passe de drôles de choses dans la France de Sarkozy ! Au pays où les envolées Voltairiennes grandiloquentes ne masquent plus un cynisme d’Etat qui a laissé triompher la main de fer sur le gant de velours, les coups de théâtre sont légion, sans que ne soient jamais dévoilés les dessous des intrigues, ni inquiétés les premiers rôles.

Dernier rebondissement en date, le coup des ordinateurs mystérieusement dérobés chez trois journalistes, l’un du Point, l’autre du Monde, et le troisième de Mediapart, tous enquêteurs en immersion dans la nébuleuse affaire Bettencourt, nous plonge dans une perplexité teintée de sarcasme à l’égard des puissants, qui nous ferait presque soupirer devant le triste spectacle de leur vanité et de leur impunité que : « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes »…

Tout est surtout immuable au royaume de Sarkozy : les plus fortunés, toujours plus nantis, peuvent dormir sur leurs deux oreilles, les favoris, toujours plus privilégiés, ont encore plus de passe-droits, la justice, un peu moins indépendante, fait justice en tirant sur sa laisse, les médias, un peu moins impertinents, se la jouent médias libres sous le bâillon qui les muselle, l’infinie prodigalité de l’Etat pour les siens ignore la banqueroute qui la guette, et pendant tout ce temps là, la défiance et la colère populaires s’intensifient et grondent.

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Décomplexée en diable, au point d’afficher haut son mépris souverain du peuple, la France de Sarkozy imprime, chaque jour davantage, sa patte nerveuse et autoritaire sur tout ce qu’elle touche, qu’elle enfreint, qu’elle réprime, qu’elle ostracise, et devinez quoi ? La France des Lumières recule aujourd’hui à la 44ème place mondiale concernant la liberté d’expression, derrière la Papouasie-Nouvelle Guinée, selon un classement réalisé par Reporters sans Frontières.

Qu’il serait doux de lire sous la plume des talentueux pamphlétaires qui éclairèrent, en leur temps, la France et l’Europe sur l’hypocrisie de leurs despotes, l’exutoire au vitriol de notre ressentiment face à une dérive droitière qui fait des émules sur le Vieux Continent, comme le souligne un essayiste italien alertant contre la tentation, funeste, d’une « démocratie autoritaire ».

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