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Présidentielle en Iran : les épouses de candidats réformateurs sortent de l’ombre

A quelques jours de l’élection suprême, le 12 juin prochain, la campagne présidentielle bat son plein en Iran, réservant quelques coups médiatiques pour le moins iconoclastes dans un pays qui a évincé 42 candidates audacieuses des listes électorales, et dont le nom même de la « First Lady » au pouvoir, l’épouse du président Mahmoud Ahmadinejad, reste inconnu de la majorité des citoyens iraniens.

Insufflant un élan révolutionnaire dans une mise en scène électorale détonante, dont les américains furent les pionniers largement plagiés par l’Europe, deux candidats réformateurs en lice créent l’événement en braquant les projecteurs sur la présence à leurs côtés de leurs épouses, dans le rôle de leurs plus ferventes avocates.

Ainsi, Zahra Rahnavard, sculptrice de 64 ans, connue pour avoir été la première femme doyen d’université, a fait sensation en haranguant sur un podium de campagne la foule de sympathisants venus acclamer son mari, Mir Hossein Moussavi, ancien premier ministre, ce dernier, dans une scénographie à l’américaine, la rejoignant et lui prenant discrètement la main.

Dans cette mouvance, l’épouse du candidat réformateur Mehdi Karoubi, Fatemeh, s’est à 63 ans pleinement impliquée dans cette bataille politique farouche pour superviser le QG de campagne de son mari. Elle aspire à sensibiliser et à mobiliser l’électorat féminin qui, sous le poids d’une répression permanente, a fini par tourner le dos à la politique, au nom d’un cri de ralliement censé faire des émules : « l’égalité des droits ».

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A l’instar de nos récentes campagnes, Internet est au cœur de tous les enjeux, la République islamique d’Iran comptant près de 23 millions d’internautes à l’affût de nouveaux espaces d’expression, dans une liberté de ton que seul le Net autorise.

Briguant un nouveau mandat, Mahmoud Ahmadinejad mise quant à lui sur un clip aux effets spectaculaires, mettant en exergue deux phrases clés : “L’accueil des peuples du monde”, “Ahmadinejad, le frère du peuple”, dont la surprise vient du choix de l’égérie, en la personne de la joueuse française de tennis, d’origine iranienne, Aravane Rezaï, laquelle, parée d’un foulard, s’exclame au sujet des positions du président : « Elles nous font honneur ».

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