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Mahmoud Ahmadinejad : « Je pense que le peuple français mérite mieux que ses dirigeants actuels »

Ce qui s’apparente fort à une réponse du berger à la bergère a fusé de la part du président iranien à l’adresse de son homologue français, dans une interview accordée à France 2.

Répondant à un journaliste qui lui rappelait les propos tenus par Nicolas Sarkozy le 31 août dernier, lequel se hasardait alors au diplomatiquement incorrect en ciblant sans détours le président reconduit à la fonction suprême : « Je voudrais dire combien nous sommes admiratifs du courage du peuple iranien. Je veux redire qu’il mérite mieux que les dirigeants actuels », Mahmoud Ahmadinejad a, le moins que l’on puisse dire, rendu la monnaie de sa pièce au chef de l’Etat français.

« Ce monsieur Sarkozy s’ingère dans les affaires intérieures de notre nation. Moi aussi j’ai un avis semblable. Pour moi, la colère de M. Sarkozy n’est pas recevable », a rétorqué l’homme fort de la république Islamique, qui n’a pas épargné non plus l’ambassadeur en chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, considérant que ce dernier avait fait l’apologie de l’insurrection : « Nous regrettons l’action de ceux qui ont provoqué ces troubles. Posez-donc la question à la chaîne de télévision la Voix de l’Amérique, à la BBC, et au ministre français des affaires étrangères qui ont incité les gens à se révolter », a-t-il renchéri.

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Si la rumeur enfle d’un probable échange de prisonniers pour faciliter le retour de la française, Clotilde Reiss, accusée d’espionnage et assignée actuellement à résidence à l’ambassade de France à Téhéran, le Figaro annonce dans ses colonnes la possibilité que la France fasse un geste significatif, en libérant Ali Vakili Rad, reconnu coupable en 1994 de l’assassinat de Chapour Bakhtiar, l’ancien premier ministre du chah d’Iran.

Force est de constater que dans ce très délicat bras de fer, le coup d’éclat de Nicolas Sarkozy s’est révélé bien stérile, le forçant aujourd’hui à entendre les conditions imposées par Mahmoud Ahmadinejad.

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