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Les Etats-Unis, confiscateurs de biens de citoyens classés dissidents

Le rêve américain est un eldorado idéalisé, dont la surface très lisse laisse cependant apparaître certaines fissures, révélant un impérialisme politique toujours très enraciné et vivace.

Matthew Rothschild, rédacteur en chef du mensuel américain “The Progressive“, a manifestement appuyé là où ça fait mal en se faisant l’écho, au cours d’un cycle de conférences, de la stratégie de dissuasion échafaudée par Bush en 2007 et perdurant sous Obama : l’appropriation par le pouvoir des biens d’individus jugés séditieux, à travers leur prétendue hostilité à la politique américaine en Irak et au Liban.

Qu’ils soient sujets nationaux, ou ressortissants étrangers, les représailles des Etats-Unis ne font pas de quartier, et s’abattent sur quiconque serait suspecté d’avoir rejoint les rangs de ses pires opposants, que la dissidence présumée ait pris une forme violente ou non. Ainsi, depuis 2007, forts des décrets portant le sceau Bushien, les Etats-Unis ont appliqué à la lettre cette nouvelle offensive territoriale, sur leur propre sol.

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Bush, alors aux commandes de la première puissance mondiale, a signé deux décrets permettant au département du Trésor des Etats-Unis de confisquer les biens de toute personne perçue comme une menace directe ou indirecte pour les opérations des Etats-Unis au Proche-Orient. Le premier, intitulé « Saisie des propriétés de certaines personnes qui menacent les efforts de stabilisation en Irak », signé le 17 juillet 2007, autorise le secrétaire au Trésor à soustraire, après consultation avec le secrétaire d’Etat et le secrétaire à la Défense, les biens des citoyens ou des organisations qui, « directement ou indirectement », font courir des risques aux opérations menées par les Etats-Unis en Irak.

Pour Matthew Rothschild, qui semble prêcher dans un désert de réactions, qu’il soit médiatique ou académique, par incrédulité, défiance, ou motivé par d’autres raisons plus occultes, cela ne fait pas débat : ces méthodes radicales constituent une violation flagrante de la Constitution des Etats-Unis et du Pacte des droits civils et politique de l’ONU, dont Washington est pourtant signataire.

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