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Le secrétaire général du MRAP, Mouloud Aounit, agressé

Mouloud Aounit, secrétaire général du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), a porté plainte contre X vendredi, au lendemain de l’agression dont il a été victime à Saint-Mandé (Val-de-Marne) en se rendant à un débat sur la laïcité, le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie.

La plainte pour injures et coups volontaires a été déposée auprès du procureur de Paris, a-t-il précisé à l’Associated Press (AP). Il soupçonne un groupe extrémiste d’origine américaine, la Ligue de défense juive, dont le MRAP réclame la dissolution en France.

Mouloud Aounit compte par ailleurs “réitérer dès lundi matin” auprès du ministre de l’Intérieur sa demande de protection pour les “déplacements sensibles”. Cette mesure, a-t-il affirmé à l’AP, lui avait été accordée sous le précédent gouvernement puis retirée par le ministère de Nicolas Sarkozy “sans aucune justification”, alors que le président de la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) en bénéficie encore selon lui. Ni Patrick Gaubert ni le ministère de l’Intérieur n’ont pu être joints dans l’immédiat.

Mouloud Aounit a été agressé alors qu’il entrait dans le sas de l’institut du Val-Mandé où devait se dérouler un débat organisé par l’association juive AVIV, avec notamment l’écrivain juif Marek Halter.

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“Je suis arrivé naïvement, sans escorte ni service d’ordre, en toute confiance”, a raconté Mouloud Aounit. “J’ai vu sept à dix personnes casque à la main, en blouson de cuir, des jeunes d’une vingtaine d’années. Je me suis dit qu’ils assuraient la sécurité, j’étais la tête dans mon débat.” Soudain, a-t-il poursuivi, des insultes puis des crachats. “Quand je suis entré dans le sas, un gars qui était à l’intérieur est venu sur moi et j’ai reçu deux coups de poing à la mâchoire”. L’agresseur s’est enfui dans la confusion.

Le secrétaire général du MRAP a néanmoins participé au débat, annoncé par la presse et la radio, car “partir et ne pas honorer ma parole serait renoncer et donner raison à ces extrémistes”. Choqué par l’incident “humiliant, salissant, moralement insupportable”, M. Aounit se dit renforcé “dans (son) engagement pour le dialogue. Cela veut dire que le combat est difficile”.

La Ligue des droits de l’Homme a condamné l’agression, demandant “aux pouvoirs publics qu’ils mettent tout en oeuvre pour ramener à la raison ceux qui font de la violence leur mode d’expression”. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a stigmatisé “toute forme de menaces et de violences physiques commises par des extrémistes” car “rien ne doit remplacer le débat d’idées et le dialogue”.

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