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« Le jeune imam » : la télé-réalité de la connaissance version malaisienne

Au royaume de la télé-réalité, celle qui se donne tristement en spectacle sur nos petits écrans depuis plus de dix ans, le degré zéro de l’individu est roi. Après avoir connu son âge d’or, la trash TV mise sous bulle tente de renouveler le genre en France, en starisant des candidats, parmi la fine fleur de la nullité, de l’indécence et de la vénalité, dont le QI est un bien trop lourd bagage pour des émissions de plus en plus triviales et dépouillées…

Si le concept occidental est à bout de souffle et repousse toujours plus loin les limites du nivellement par le bas, l’innovation nous vient de la Malaisie, qui a donné un sacré coup de fraîcheur à un divertissement de l’obscénité banalisée, en prenant son parfait contrepied : la connaissance religieuse.

Huit hommes âgés de 18 à 27 ans cohabitent ainsi durant dix semaines, avec pour objectif d’être sacrés en toute fin d’émission “meilleur imam”. Alors que nos candidats nationaux, alléchés par des gains faramineux, courent ventre à terre après la carotte tendue par la production, dans des défis aussi minables que dérisoires, la version malaisienne de « l’Imam Muda » est émaillée de tests valorisant le savoir sur l’islam, la bonne application des rites, et la manière de prêcher la bonne parole coranique.

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Une émission qui rencontre un immense succès, notamment auprès de la gent féminine, particulièrement sensible aux qualités précieuses de jeunes hommes qui font figure de gendres idéaux. Le grand vainqueur se verra offrir une bourse d’étude dans une université saoudienne, un travail dans une mosquée malaisienne, ainsi que la possibilité d’effectuer un pèlerinage à la Mecque.

Une télé-réalité de la connaissance venue d’ailleurs, qui récompense les valeurs éthiques, culturelles et humaines, à mille lieues d’un fugace vedettariat de l’incompétence et de l’indigence intellectuelle, grassement rétribué.

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