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Le château de cartes américain s’est écroulé

Pendant que les soldats de l’empire se trouvaient empêtrés dans nombre de conflits à travers le monde, un cyclone sans précédent réduisait le sud des Etats-Unis à néant. Certains n’ont pas manqué d’y voir une intervention divine « punissant » l’arrogance incroyable d’un pays s’étant cru un peu trop vite invincible. Si cette « interprétation » des faits reste partagée par peu de gens à travers le monde, il n’en reste pas moins, que partout cette catastrophe a été perçue comme l’affirmation de la toute puissance des forces de la nature face au premier pays pollueur de la planète.

Des milliers de morts, des dégâts incommensurables et surtout un constat terrible pour cette Amérique qui s’est crue toute puissante. Celle de son modèle social moribond où une terrible catastrophe naturelle n’a pas déclenché des mécanismes de solidarité collective mais les débuts d’une situation de quasi guerre civile. Près d’une centaine de milliers de sans-logis sont restés durant cinq jours sans secours, sans la moindre assistance publique. L’ouragan Santa Katrina aura mis à nu l’incompétence criante d’un Georges Bush que le révolutionnaire Hugo Chavez n’hésitera pas à qualifier de « roi des vacances ». L’ironie du sort voudra que le « grand ennemi des Etats-Unis » Fidel Castro, ira jusqu’à proposer l’aide de Cuba, prête à mobiliser 1100 médecins en faveur des populations touchées.

Mais le plus grave pour les tenants de l’hyperpuissance américaine restera l’image pitoyable laissée par cette société qui aspire à s’ériger comme modèle d’exportation vers les quatre coins du monde, au mépris des histoires et des cultures des pays et des civilisations de la planète. En guise de modèle universel, un autre spectacle s’est déroulé.

Des scènes que l’on croyait réservées aux seuls pays du sud de l’hémisphère ont été observées dans les villes sinistrées de la toute première puissance économique du monde. Pillages, population affamée, cadavres en décomposition, viols, fusillades, émeutes. Le spectacle n’était guère réjouissant. Conjugués à une incompétence criante des dirigeants dans la gestion d’urgence, ces faits dévoilent à la face du monde, les vrais fondements de la société américaine. L’absence de cohésion sociale, faiblesse des valeurs de moralité et de solidarité et surtout segmentarisation raciale et économique criante de la société américaine. Au lieu d’une société forte et soudée face à l’adversité, c’est une société décomposée, faible, perdue et sans repères que les médias ont découvert. En comparaison des élans incroyables de solidarité de simples gens qui se sont exprimés lors du tremblement de terre de Boumerdès de 2003 en Algérie, on ne peut rester qu’interrogateur. Pourquoi cette différence d’attitudes. Au lieu de scènes de pillages, ce sont de simples Algériens qui firent des centaines de kilomètres pour apporter des vivres aux victimes. Guidés par leur seule foi, ils ont réalisé des gestes que leur seule conscience dictait. De même, les victimes étaient restées dignes face au malheur, tout comme les victimes du tremblement de terre de Bam en Iran, quelques temps après.

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Ces actes et attitudes doivent surtout faire méditer, ceux qui parmi nous veulent soutenir sans esprit critique les valeurs d’une société américaine capitaliste et consumériste qui a exposé à qui ne voulait pas l’entendre, la perte de ses repères cardinaux les plus fondamentaux.

Hicheme Lehmici

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