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La justice belge arbitre en faveur du voile

Contrairement à la France qui, repliée dans sa bulle laïque, a choisi de légiférer contre le port du voile à l’école, au royaume de Belgique, les responsables politiques francophones et néerlandophones sont restés dans un flou artistique en la matière, laissant au libre arbitre des chefs d’établissement le soin de prendre les bonnes décisions.

Une prérogative bien trop grande accordée aux directeurs d’école, dont les dérives prévisibles éclatent aujourd’hui au grand jour, les tribunaux étant le seul recours de justiciables musulmans confrontés à l’arbitraire. C’est ainsi qu’un tribunal de première instance de Verviers vient de lever l’interdiction du port du voile en vigueur dans les écoles communales de Wallonie pour trois petites musulmanes de 9 et 10 ans, les autorisant désormais à suivre l’enseignement scolaire sans se défaire de ce qui est communément qualifié de « signe ostensible ».

Pour autant, si la justice a été rendue en leur faveur, la position de la Direction de l’école primaire n’a pas fléchi d’un iota, et les fillettes bien impuissantes n’ont pu franchir les portes d’entrée de l’établissement mercredi dernier. Le droit d’apposer son veto ou non sur le port du foulard islamique confère une liberté de décision aux directeurs d’école aujourd’hui vivement contestée, à l’instar de deux lycées d’Anvers qui ont soudainement prohibé le voile depuis le 1er septembre.

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Les plaintes devant le Conseil d’Etat se multiplient, et la semaine dernière, c’est une lycéenne qui a obtenu gain de cause après avoir été mise à l’index de son école.

Face à des tribunaux qui se prononcent pour le voile, la décision du Conseil d’Etat obligera-t-elle les autorités à opter une fois pour toutes pour une position uniforme, et emboîtera-t-elle ou non le pas à l’Hexagone ?

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