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Kadhafi à Rome : à deux doigts de l’incident diplomatique !

Placée sous le signe historique de la réconciliation, la visite du chef de l’Etat libyen en Italie était une grande première censée tourner définitivement la page du contentieux colonial entre les deux pays.

Passé maître dans l’art de la provocation, le colonel Kadhafi n’a pas failli à sa réputation, créant des tensions au plus haut sommet de l’Etat italien qui sont montées crescendo tout au long de son séjour.

Donnant le ton dès son arrivée en insistant lourdement sur le fait que sa venue n’avait été possible que consécutivement à la repentance de Rome pour la période coloniale, le point de non-retour a été atteint à la fin de son séjour lorsqu’il a fait faux bond aux parlementaires italiens.

En effet, après deux heures d’une interminable attente qui a mis les nerfs à vif du président de la Chambre des députés, M. Fini, lequel n’y tenant plus, a annulé sous les applaudissements une réunion où Mouammar Kadhafi devait prononcer un discours devant un parterre de plusieurs centaines de députés et de personnalités, le séjour du rapprochement a frôlé l’incident diplomatique majeur !

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Faisant les choux gras de la presse, la désertion de l’ingérable « Guide de la révolution » s’expliquerait par sa colère de se voir interdire l’accès au Sénat, et par son refus d’entendre le président de la Chambre des députés condamner les camps de rétention d’immigrants clandestins en Libye, exigeant que des élus italiens s’y rendent afin d’évaluer la situation des droits de l’Homme. Se muant en médiateur embarrassé et empressé, Silvio Berlusconi s’est rendu dans la nuit de vendredi à samedi sous la tente du colonel, soucieux de préserver les intérêts commerciaux juteux de son pays, Tripoli étant entre autres le deuxième actionnaire de l’une des principales banques italiennes, Unicredit.

Calmé mais ne signant aucun nouveau contrat, le leader libyen a quitté le sol italien dans un « Ciao ! » à décrypter : « L’Italie est un pays ami »…

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