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Inquiétude concernant l’arrestation du Franco-Algérien Bachir Belharchaoui à Alger

Algeria-Watch a appris avec une vive inquiétude l’arrestation à Alger, le 18 août 2011, de M. Bachir Belharchaoui. Cet ancien sous-officier du Département de renseignements et de sécurité (DRS, la police politique du pouvoir algérien), aujourd’hui âgé de quarante-quatre ans, a refait sa vie en France, où il réside à Lyon depuis 1994. Titulaire de la double nationalité française et algérienne, il est marié avec une Française et est père de trois enfants.

Le jeudi 18 août 2011, il se rend en Algérie, accompagné de son fils de huit ans, dans la perspective de démarches pour renouveler ses droits à la retraite. Quand il arrive à l’aéroport Houari-Boumediene, il est immédiatement arrêté et disparaît. Son fils, français, est récupéré par sa sœur, venue l’attendre à l’aéroport.

Le 21 août, apprenant que M. Belharchaoui va être déféré par les services du DRS au tribunal militaire de Blida avec pour chefs d’accusation « trahison, intelligence avec l’ennemi, divulgation de secrets militaires », son père de quatre-vingt-dix ans, accompagné de son jeune frère – l’un et l’autre vivent en Algérie –, va à sa rencontre et le voit à distance, à la porte du tribunal de Blida. Ils découvrent alors qu’il a été affreusement torturé : visage tuméfié, la démarche difficile, il les voit mais peut à peine les saluer. Son père perd connaissance à la vue de son fils. On apprendra ensuite que l’officier qui l’a torturé serait le colonel Abdelkader Haddad, dit « Nacer El-Djen », un criminel notoire du DRS en poste depuis 1991 au CPMI (Centre principal militaire d’investigation) de Ben-Aknoun, un sinistre centre de torture de la police politique à Alger depuis vingt ans.

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Après sa sortie du tribunal et la confirmation de sa garde à vue, le tribunal a décidé qu’il serait présenté à nouveau le 5 septembre pour jugement. Depuis, sa famille est sans nouvelle du Franco-Algérien Bachir Belharchaoui et s’inquiète d’autant plus pour sa santé qu’il souffre d’un sérieux problème de dos. Et ses proches ignorent pour quelle raison exacte il a été arrêté, car les maigres informations dont ils disposent proviennent d’amis qui ont peur de se faire arrêter à leur tour. L’officier qui aurait torturé Bachir Belharchaoui aurait promis de surcroît qu’il ne le laisserait pas sortir vivant de prison.

Algeria-Watch rappelle au gouvernement français qu’il est de sa responsabilité de tout mettre en œuvre auprès des autorités algériennes pour assurer la protection de ce ressortissant français et enjoint le gouvernement algérien de respecter ses engagements en agissant urgemment pour garantir son intégrité physique et le libérer.

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