Que dire de cette guerre des nerfs qui oppose le guide suprême de la révolution à Nicolas Sarkozy, le premier contrecarrant les velléités belliqueuses du second, en lui lançant à la face le financement occulte de sa campagne présidentielle ?
Que la Realpolitik version Sarkozy, qui justifie que l’on pactise avec le diable en reniant ses propres engagements, que l’on se mette en scène dans une dictature de l’émotionnel pour libérer à prix d’or des infirmières bulgares, enfin que l’on déroule le tapis rouge pour accueillir un tyran, acquéreur illusoire de rafales, trop heureux de le salir au pas de charge, a atteint ses propres limites, sans même renflouer les caisses de l’Etat…
Claude Guéant, l’ancien secrétaire général de l’Elysée, devenu ministre de l’Intérieur, a beau jeu d’ironiser pour balayer d’un revers de main le scud de Kadhafi, le mal est fait depuis ce jour où le dirigeant libyen a planté en conquérant sa tente au beau milieu de l’hôtel Marigny, à côté de l’Elysée : la République s’est déshonorée.
Passage à partir de 2’30
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