in

Et nous dans tout ça ?!

 

Face1

 

On a gagné… On a gagné… On a gagné !

Mais non pas le Maroc contre l’Algérie… Non, non. La République « laïque » contre le foulard « islamique ».

Eh oui ! Voilà une chakchouka qui s’conclut pas comme un jolis conte de fée, genre ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. ça n’en n’a pas les couleurs en tous cas.

Qu’est-ce tu veux ? C’est comme ça. T’as les représentants d’une partie d’la populace qu’ont voté la disqualification… Et à côté d’ça, t’as une partie d’la masse, celle qui se dit pas représentée, qui chiale.

Est-ce qu’ils peuvent ou non larmoyer, ces nantis de la société ? Là n’est pas l’essentiel de la devinette !

Bon c’est vrai, t’as des spécimens nationaux qu’ont à faire face à de barbares cajoleries. Ils ont la faveur d’un licenciement abusif par la société, ils flirtent (c’est pas halal) avec dame islamophobie, et si t’ajoutes un complot politico médiatique qui se rince l’œil sur eux… non, vaut mieux arrêter de feuilleter illico presto le catalogue souvenirs des congratulations contre la holding de mon enfance.

Oh, Sarazines et Sarazins ! Auriez-vous donc tort de vous réjouir ?

Ouais parce que euh… au fait… euh… Toujours victimes za’ma  ? Pas même un p’tit chouiya coupable ? Non ?

Mais si M’sieurs Dames… Délinquants bien souvent de notre irresponsabilité, on est des créatifs de l’immaturité, des inventifs de l’innocence… Quant à notre sens critique, y a belle lurette qu’il s’est fait j’ter au mitard d’une chiourme nommé cerveau au chômedu depuis perpète… C’est sans causer de notre façon d’lorgner et d’accoster « l’islam »… Alors forcement, au niveau du rendu, y a franchement pas d’quoi pavoiser.

C’est qu’on est dans le laboratoire de fabrique du nouveau consommateur « islamique ». L’produit finit, y nous sort un homoislamicus friand de prêt à penser, un accroc du prêt à pratiquer… Un vénérable prêt à tout en somme… pourvu qu’il ait pas besoin de faire turbiner la salle des machines à méninge. Alors prétendre qu’on est victime de sa connerie, j’veux bien… mais généralement on dit plutôt coupable de sa connerie !

On arrête ici l’inventaire… Ouais trop long ! Et certainement, de loin, bien plus long que le précédent…

Bah faut croire que maintenant que la sulfateuse s’est mise en route, on va causer sérieux. Et pour ceux qu’aurait pas tout suivit depuis l’début, j’les renvois au premier épisode2.

 

 

Bienvenue dans le côté obscur du rêve !

 

Mais au fait, y en a sûrement qui se demande qui j’suis pour m’occasionner le réquisitoire que j’suis en train de distiller ? Question légitime ! Non sans rire !

J’vais pas vous embarrasser par l’étalage d’un Curriculum Vitae… Mais puisqu’il faut faire dans l’protocole, je m’présente : je suis, comme qui dirait, un ex prêt à tout… tout près de nous ! Plus qu’un moins que rien et moins qu’un plus que tous. Une sorte de protagoniste qui refuse de se laisser embobiner dans des « logiques » fourre tout… surtout celles qui, za’ma, relèveraient de l’intérêt général !

Car qui, où, quand, comment et pourquoi on décrète qu’il s’agit de l’intérêt commun ? Pas si évident que cela ! C’est pour ça que je me permets de chicaner un peu.

Ainsi la loi est tombée.

Bah c’est pas la fin du monde… C’est pas non plus la fin des libertés religieuses et certainement pas celle du voile…

C’est d’ailleurs Bruce Lee qui, demandant à son élève d’observer le ciel, lui dit : « ne regarde pas mon doigt car tu risques de passer à côté de toute la splendeur céleste ! » Alors plutôt que d’faire une fixation sur cette loi étape -qui n’est qu’une conséquence-, il serait pas mieux de jeter un petit coup d’œil sur le rétroviseur3, histoire de parcourir, prudemment, certaines des calamités qui en ont accouché ?

Précision donc pour les âmes sensibles et les donneurs de leçons : les palabres qui vont suivre, c’est juste une causerie parmi d’autres. Aussi j’ose espérer que les premiers les liront avec leurs ogives cérébrales. Quant aux seconds, qu’ils cessent de s’égosiller, je n’appartiens pas à ce gang de la première personne du pluriel, les fournisseurs « officiels » de « l’islamiquement » correcte !

Publicité
Publicité
Publicité

Ainsi dans la famille « je manifeste, un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout, à la folie », je demande le 17 décembre… non, le 17 janvier, ou plutôt le 7 février… et puis non, finalement le 14 février… PIOCHE !

A l’issue de cette guéguerre des dates qu’est-ce qui ressort ? Rien ou presque ! Si, t’as un attirail de commentaires « islamiques ». Et face à cette vague de manifestations, y a ceux qui auraient surfer dessus, ceux qui se seraient littéralement fait emporter, ceux qui seraient complètement à côté, t’as même ceux qui se seraient pas mouillés…

En prime t’as tous nos professionnels CNN de la météo, du commentaire et de l’analyse « islamiques » (toujours) qui se sont délestés de leurs diarrhées sur de pauvres bouillent de prêt à tout.

Alors comme ça maintenant tu peux plus user l’bitume de République à Nation sans t’faire refroidir par des index de gros calibre ? Est-ce à dire qu’il existerait des esprits qui seraient légitimement habilités à distinguer les manifestations labellisées « halal » de celles « haram » ? Où sont ces canonisateurs de revendications licites et ces excommunicateurs de protestations illicites ? Ont-ils seulement le courage de se désigner comme tels et d’aller jusqu’au bout de leurs prétentions ?! En désignant nommément les bons et les mauvais.

Car les proscrits de la citoyenneté ne le sont pas toujours et seulement à cause de ceux que l’on a pris pour habitude de dégommer du doigt. En effet, en suggérant à un(e) aspirant(e) à la citoyenneté à part entière qu’il est incapable de choisir librement où et quand manifester, est-ce qu’on n’est pas en train d’infantiliser, d’usurper, de confisquer l’intelligence de jeunes hommes et femmes ? A faire peser la chape de l’éternelle culpabilisation « islamiques » sur leurs épaules, est-ce qu’on leur laisse un peu de place pour la gamberge ? A moins de penser que manifester est un devoir religieux au même titre que la prière, on n’a pas besoin d’imam !

En résumé, que t’es gambadé ou pas, que t’es appelé à gambader ou pas, bref quelles que soient tes positions et les motivations qui les sous-tendent, nul n’a le droit de t’incriminer dés lors qu’il s’agit de ton choix !

Donc pour info et en ce qui me concerne, je n’appelle pas à manifester et je ne manifesterais pas le 14 février 2004. Et en plus c’est mon choix !

Toute cette mélasse irrationnelle, qualifiée de débat sur le foulard et la laïcité, m’a avisé combien toute cette salade est peu sérieuse. C’est devenu la substantielle moelle du cœur du centre du milieu de nos préoccupations… Et tout ça, je vous prie, au détriment de questions autrement plus cruciales.

Pourtant, des convictions, il paraît que quand on en a, y a pas de danger. Mais au cas où t’aurais pas les moyens d’en avoir, j’en ai une de vraie conviction…

 

Le Dieu au quel je crois est compatissant.

 

Alors quand tu bourlingues sur les sentiers d’la vie, quand tu te livres aux combats que t’as choisis et qu’il t’arrive d’avoir des coups de barre… Quand t’es face à des obstacles que t’arrives pas à franchir, essaies de te rappeler que le Dieu au quel je crois, c’est peut-être aussi le tien.

 

Ainsi, si il n’est pas faux de dire que la France aura les musulmans qu’elle mérite… il ne faudrait pas oublié de dire que les musulmans auront, à leur tour, la France qu’ils méritent ! Ils auront aussi le Dieu et l’islam qu’ils méritent ! Bref, ils n’auront jamais que c’qu’ils méritent !

 

 

 

Notes :

 

1 Dans l’épisode, « LE FABULEUX DESTIN DU CFCM : pile », je proposais le face afin de voir comment on passe dans le côté obscur du rêve.

 

2 Voir « LE FABULEUX DESTIN DU CFCM : pile » par Farid ABDELKRIM, le vendredi 2 janvier 2004 sur www.saphirnet.info.

 

3 A paraître prochainement Da’wa… vous avez dit da’wa ?, un ouvrage de Farid ABDELKRIM, un croustillant inventaire des aberrations qui font aussi l’islam en/de France.

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Que le 14 février marque un tournant décisif

Saïda Kada : « La femme musulmane doit participer aux grands débats de société »