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En réponse à la tribune de Jean-Yves Camus, « La vraie histoire du site Tout sauf Sarkozy ».

Je ne trouve rien de déshonorant d’appartenir au courant nationaliste arabe qui a permis à l’Egypte sous Nasser de récupérer le canal de Suez, à l’Algérie de mener une guerre de libération nationale victorieuse contre la France coloniale, aux autres Etats arabes d’accéder à leur indépendance en même temps qu’à leurs richesses pétrolières, aux Palestiniens de propulser sur la scène internationale la légitimité de la revendication nationale palestinienne.

Mais le fait est que je ne suis affilié à aucun parti, encore moins à une quelconque coterie microcosmique, de même que je n’ai ni l’envergure intellectuelle ni la notoriété internationale tant du linguiste Noam Chomsky que du scientifique Jean Bricmont.

Plus simplement, et sans fausse modestie, citoyen français, laïc et démocratique à l’ancrage solidement établi à gauche, éprouvant une profonde répulsion à l’égard d’une conception communautariste de la vie publique nationale, libre de toute attache partisane ou institutionnelle, ayant effectué l’essentiel de sa carrière journalistique sur le terrain, je ne suis adossé, de surcroît, ­ contrairement à l’auteur de l’article en question ­ à aucune instance communautaire ou autre tant pour ma substance intellectuelle que ma subsistance matérielle.

Cela peut paraître, de prime abord, singulier, mais, n’en déplaise aux détracteurs de la profession, il existe encore en France des journalistes qui ne pratiquent ni le journalisme de révérence ni le journalisme de connivence, mais plus simplement un journalisme d’impertinence, une mission qui consiste parfois, non sans courage, à aller à contre-courant de la pensée de convenance.

Je dénie donc à M. Jean-Yves Camus tout rôle prescripteur d’autant plus vigoureusement que la juxtaposition de noms d’intellectuels ou de journalistes au terme péjoratif de « nébuleuse rouge-vert-brun » tend à suggérer insidieusement une stigmatisation implicite. Sous couvert d’expertise, la suggestion, l’insinuation, la délation subliminale : le procédé est abject.

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Je n’ai pas pour vocation ni pour ambition de faire la police de l’Internet, de la même manière que la presse écrite ne saurait brider la duplication de sa production.

Paru aujourdhui dans Liberation

http://www.liberation.fr/rebonds/256433.FR.php

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