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Des musulmans américains déboutés de leur plainte pour espionnage contre la police de New York

Imperméable aux récriminations de huit New Yorkais, huit justiciables musulmans en colère qui accusent le NYPD, le tout-puissant département de police des Etats-Unis, d’espionnite aiguë à leur encontre mais aussi de l’ensemble de leurs coreligionnaires, sacrifiant leurs droits civiques sur l’autel d’une lutte contre le terrorisme qui, depuis le 11-septembre, s’est autorisée toutes les dérives, le juge William Martini a tranché en déboutant les plaignants, dans un coup de maillet, asséné avec force, qui a épargné le pot de fer et ébranlé le pot de terre…

Ils étaient pourtant fermement résolus à faire éclater au grand jour une stratégie d’espionnage qui n’a que trop duré, et surtout en toute illégalité et impunité, stimulés dans leur action en justice par un rapport, publié en 2011, par le Centre de l'Université de New York pour les droits de l'homme et la justice mondiale, très critique envers l’œil de Moscou du NYPD et du FBI, ainsi que par l’agence Associated Press qui, la première, a osé pointer un doigt accusateur vers l’intouchable NYPD, preuves à l’appui.

Démystifiées, ses têtes pensantes ont été alors contraintes de faire profil bas et d’avouer publiquement leur parjure, en reconnaissant l’existence, longtemps niée, de l’unité secrète « Demographic Units », regorgeant de taupes infiltrées dans les mosquées, dans les campus, plus de 15 universités étant placées sous haute surveillance à l'insu de tous, mais aussi dans les associations estudiantines, disséquant les prêches, épiant les moindres faits et gestes des citoyens musulmans ordinaires, partout et à tout moment, et ce des années durant.

Consterné par l’issue du procès, Samir Hashmi, un expert-comptable de 25 ans, qui avait été tenu à l’œil par Big Brother en raison de ses origines pakistanaises et de son engagement à la tête de la jeunesse du Centre islamique du comté de Passaic, dans le New Jersey, a perdu le peu d’illusions qui lui restaient, ses espoirs de voir son honneur réhabilité par la justice de son pays ayant été anéantis en un seul coup de maillet, sec et intraitable.

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Ce système d’alerte anti-terroriste qui navigue, en sous-marin, dans les eaux-troubles de l’anticonstitutionnalité, est également fustigé par Darby Morrisroe, professeur à l'Université de Saint-Laurent, qui n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme sur des méthodes policières peu recommandables :  "La police de New York fait valoir que, pour être au courant des réseaux terroristes, il faut envoyer des agents  pour se fondre dans la communauté musulmane et infiltrer toutes ses organisations, ses groupes sociaux, ses lieux de culte… Mais cette approche est très problématique, parce qu’elle entend légitimer la surveillance d’une communauté fondée sur des caractéristiques ethniques et démographiques particulières".

Sourde à toutes ces objections qui se font pourtant entendre avec de plus en plus d'insistance, la justice américaine vient de donner raison au NYPD et à l’ancien maire de New York, Michael Bloomberg, qui avait cautionné avec une extrême bienveillance cette violation caractérisée des règles fédérales, en tentant, cerise sur le gâteau, de faire prendre des vessies islamophobes pour des lanternes sécuritaires. Un grossier subterfuge de plus dans un vaste traquenard…

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