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Dans les quartiers sensibles, 43% des jeunes hommes sont demandeurs d’emploi

L’obsession française à l’égard de l’islam n’a qu’à bien se tenir, voici une étude économique qui tombe à point nommé, étayée de résultats bien réels et autrement plus alarmants, qui ne sont affublés d’aucun artifice spécieux : 43 % des jeunes hommes actifs et 37 % des jeunes femmes se trouvaient au chômage, en 2009, dans les quartiers sensibles. Voilà bien où le bât blesse !

Pour se délier depuis le week-end dernier, les langues ont été plutôt bien pendues, se sentant autorisées à renchérir sur Marine Le Pen dans une inflation de paradoxes ou d’inepties au nom d’une laïcité droite dans ses bottes, qui prend quelques libertés avec le texte fondateur, l’intégration le disputant à l’assimilation, au détriment de l’essentiel : l’insertion économique.

Et oui, car le nerf de la guerre c’est bien elle, l’insertion par l’emploi, gratifiante et valorisante, qui permet de construire sa vie et non de la subir, de créer un fort sentiment d’appartenance à la collectivité et non le profond ressentiment d’être discriminé et marginalisé.

Le rapport inédit, réalisé par l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) et publié par Le Monde, atteste de la gravité de la crise sociale dans les banlieues françaises sur tous les plans : chômage, réussite éducative, santé et sécurité. Le taux de chômage global – 18,6% pour l’ensemble de la population des quartiers, soit près du double des autres territoires urbains – n’est pas sans conséquences : deux fois plus de bénéficiaires des minimas sociaux dans les ZUS, deux fois plus de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, trois fois plus de bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU), et une délinquance qui reste au cœur des préoccupations.

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Qu’attend-on pour faire face aux vrais maux de la France, pour pallier tous ses échecs et ses errements, et pour remettre l’économie là où elle fait cruellement défaut : dans les quartiers populaires ? Un peu de courage, sans doute…

Face à l’accablante dramatisation de la présence musulmane, et à son corollaire, la frénésie identitaire, auxquelles rares sont ceux qui ne succombent pas, comme grisés par une diversion qui sert d’exutoire à leur sectarisme, l’exhortation à la responsabilité politique, si tant est qu’elle sommeille encore chez certains, est plus que jamais impérieuse.

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