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Benoît XVI joue la carte maîtresse de l’apaisement

Casser son image n’est pas chose aisée, toute Papale fût-elle ! C’est un des grands enseignements que Benoît XVI a dû longuement méditer depuis son inconséquent dérapage de 2006 !

Précédé par ses propos malheureux sur l’islam, désormais inscrits dans les annales des faux pas diplomatiques de taille, le Pape, à défaut d’une repentance escomptée par certains, a fait acte de discernement politique en optant pour la stratégie de la pacification des esprits, lors de son escale en Jordanie.

Première étape test d’un périple délicat qui le mènera lundi à Jérusalem, la Jordanie a accueilli Benoît XVI dans la plus grande fébrilité, en proie à de fortes pressions internes, notamment de la part des Frères musulmans qui exigeaient comme préalable à la venue du Chef des églises des excuses officielles.

Cherchant à redorer un blason bien terni, c’est un Pape circonspect, redoublant d’une extrême vigilance sémantique, qui a en quelques mots clés, méticuleusement choisis, tenté de tourner définitivement la page déshonorante de Ratisbone (Allemagne) : « Ma visite en Jordanie me donne l’heureuse occasion de dire mon profond respect pour la communauté musulmane ».

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La réponse du roi Abdallah s’est voulue à l’unisson, dans une même tonalité empreinte d’une bienséance prudente : “Nous accueillons votre engagement à dissiper les malentendus et les divisions qui ont entravé les relations entre les chrétiens et les musulmans”.

Le vœu du Pape de renouer avec les musulmans sera-t-il suivi des faits ou demeurera-t-il un vœu pieux ? Après l’heure nécessaire des discours, le temps jugera aux actes.

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