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Arrogance sans raison

Un « droit d’expression » qui n’est qu’une marchandise de plus ; une marchandise pleine de subtilités métaphysiques et d’arguties théologiques. Où le sacré y prend des détours étonnants, quoique trivials : le culte de l’homme abstrait. Un « produit » à géométrie variable pourtant, plein de tabou et de totem impensés, même si il aime à se présenter comme un absolu. Des médias, et leur hypertrophie du regard, qui fétichise à l’envi : cliché produit du cerveau humains qui s’autonomisent et vivent de leur vie propre.

Des blasphèmes convenus : une critique théologique de la théologie. Une critique du ciel qui ne se transforme pas en critique de la terre, qui tout au contraire la légitime. Quelle leçon avons nous à donner avec notre horizon du sens estompé, notre nihilisme mercantile et cynique, qui décline la surface, encore la surface, toujours la surface ? Quel humanisme, autre que celui de la marchandise, nous permet notre immersion permanente dans les eaux glacées du calcul égoïste. Notre solipsisme, notre narcissisme à n’en plus finir, ne nous permet plus de considérer l’Autre autrement qu’en sarcasme.

En nos contrées le sanglot de l’homme blanc s’est fait grimace. Quant à notre champ médiatique, on sait depuis longtemps, qu’il n’a plus d’autonomie, colonisé par l’économie-reine de nos sociétés « libérales ». L’effet d’emballement de la « circulation circulaire » de l’information fait que ce champ fonctionne en dehors de toute réalité du monde réel, en apesanteur, dans les régions nuageuse du monde religieux. Nos journalistes thuriféraires du marché ne sont mus que par la connivence et la complaisance ; la flagornerie et la servilité devant les puissants leur tiennent lieu de viatique.

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Notre tout-au-marché n’est que le soleil illusoire, qui gravite autour de l’homme tant que l’homme ne gravite pas autour de lui-même. Et comment graviter autour de soi même quand on est fatigué de soi ? Aujourd’hui, la prolétarisation du monde est consommée, il règne un climat de « beauf pride » généralisé. L’humour de caserne et l’émergence d’un lumpen intelligentsia n’en sont que les symptômes. Les vrais bouffons s’attaquent aux princes, pas aux gueux.

Ceux qui s’en prennent aux dominés ne sont que les chiens de garde de l’ordre dominant. Car l’humour, ce n’est pas la haine mise à portée des caniches. Idolâtries postmodernes, symétriques et myopes qui sont les nôtres. Ame d’un monde sans cœur et esprit d’une époque sans esprit qui est leur droit légitime. Mais avons-nous de l’âme, avons-nous de l’esprit ? Permettez moi d’en douter…Le barbare obscurantiste n’est pas forcément celui qu’on croit !

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