in

Etats-Unis : un homme d’affaires d’Abu Dhabi, hospitalisé d’urgence, après avoir été pris pour un terroriste

Le 29 juin dernier, l’affolement de la police américaine à Avon, dans l’Ohio, n’a eu d’égal que le jugement à l’emporte-pièce d’une employée d’un hôtel de luxe qui l’a déclenché : ils se sont révélés désastreux pour un homme d’affaires d’Abu Dhabi, Ahmed Al Menhali, 41 ans, propriétaire d’une entreprise de marketing venu se faire soigner aux Etats-Unis, qui a été pris pour ce qu’il n’est pas sans ménagement, ni les moindres précautions d’usage.

Ahmed Al Menhali, gisant sur le sol, après avoir perdu connaissance

Assimilé à un partisan de Daesh en train de prêter allégeance sur son téléphone portable par une jeune femme qui, l’écoutant converser en arabe devant l’entrée de l’hôtel où elle travaillait, s’est laissée abuser par ses préjugés sur son apparence extérieure (il était revêtu de la longue robe blanche traditionnelle) et l’emploi de la langue arabe au point de céder à la panique, ce père de trois enfants est rapidement passé, à son insu, de client privilégié à ennemi public n°1.

Alertées par la sœur et le père de cette réceptionniste, les forces de l’ordre locales ont pris pour argent comptant leurs allégations extravagantes et non fondées, fonçant toutes sirènes hurlantes vers l’établissement hôtelier haut de gamme devant lequel se tenait ce businessman au-dessus de tout soupçon mais derrière lequel chacun, en proie à un aveuglement lourd de conséquences, a vu un terroriste en puissance.

Cruelle ironie du sort, Ahmed Al Menhali cherchait une chambre d’hôtel au téléphone, la sienne allant être occupée par un congrès du parti Républicain, au moment où la police a déboulé de manière fracassante, lui ordonnant à distance de se mettre face contre terre.

Publicité
Publicité
Publicité

La scène de cette interpellation musclée dont la vidéo ci-dessous a capturé les instants surréalistes, dignes d’un mauvais film d’action pour sa malheureuse victime qui en a perdu connaissance, après avoir vainement protestė en assurant n’être qu’un touriste et non un terroriste, a scandalisé le Conseil des relations américano-islamiques ( CAIR), notamment Julia Shearson.

Après s’être rendue au chevet de Ahmed Al Menhali, conduit à l’hôpital le plus proche, la directrice de l’antenne du CAIR de Cleveland a fait part de sa profonde consternation au journal The Independent. « Il a frisé l’accident cérébral vasculaire et se remet lentement du grand choc émotionnel qu’il a subi en voyant la police l’encercler, le menotter, procéder à une fouille corporelle, lui retirer ses chaussures et casser son téléphone sans aucune explication. Il est traumatisé et est incapable de parler actuellement », a-t-elle confié, en se disant très préoccupée par le comportement des forces de l’ordre, tout en insistant sur le fait que la venue de Ahmed Al Menhali aux Etats-Unis était liée à des raisons médicales.

Mais de là à ce qu’il soit hospitalisé d’urgence, sous escorte policière, à la suite d’une grave erreur sur la personne, cela dépasse littéralement l’entendement…

Depuis sa chambre d’hôpital où il reprend progressivement des forces et panse ses plaies de l’âme invisibles,  Ahmed Al Menhali a choisi de s’exprimer via un communiqué relayé par The Independent, dans lequel il a interpellé Donald Trump sur le ton de la supplique : « S'il vous plaît, dites à Donald Trump qu’il arrête de haïr les Mexicains et les musulmans. S'il vous plaît, dites à Donald Trump qu’il arrête de haïr les gens.»

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Benzema à la Mecque pour le petit pèlerinage (Omra)

L’islam au siècle des Lumières