in

Latifa Ibn Ziaten conspuée à l’Assemblée nationale à cause de son foulard

Latifa Ibn Ziaten, cette mère courage de l'un des soldats tués par Mohammed Merah à Toulouse en 2012, conspuée à l’Assemblée nationale pour son voile que la République semblait jusqu’ici agréer, la scène peu ordinaire et choquante s’est passée hier, mardi 8 décembre, en marge d’une rencontre sur la laïcité qui n’a manifestement pas inspiré que de bons sentiments.

La prise de parole de cette maman inconsolable, qui a trouvé dans son fervent militantisme en faveur de la paix un exutoire à son deuil cruel, a été soudainement troublée par des huées en provenance d’une partie de son auditoire, parmi lequel ne figurait aucun député, comme l’a assuré le parlementaire Jean Glavany sur Twitter en démentant la rumeur qui laissait entendre le contraire, tout en condamnant l’incident et ses perturbateurs.

Ces esprits chagrins et sectaires, au nombre de deux selon l’élu socialiste des Hautes-Pyrénées, ont tenu ainsi à désapprouver bruyamment le port d’un foulard qu’ils ne sauraient tolérer dans une enceinte républicaine, jusqu’à quitter la salle de manière fracassante en signe de leur plus vive protestation.

Latifa Ibn Ziaten, que l’on imagine déstabilisée et offensée, a cru bon de justifier son choix d’arborer le voile, cette liberté individuelle fondamentale par trop niée et piétinée,  en précisant qu’elle porte ainsi le deuil de son fils tragiquement disparu.

Publicité
Publicité
Publicité

Dès que l’annonce de son terrible affront s’est propagée dans les couloirs du temple législatif, et au-delà de ses murs, un flot de réactions outrées a inondé Twitter, nombreux étant celles et ceux qui ont témoigné leur soutien sans faille à Latifa Ibn Ziaten, saluant ses efforts incessants pour établir des passerelles de compréhension et de respect mutuels entre les communautés.

Cette mère et femme remarquable surmonte son immense chagrin en se faisant le chantre du vivre-ensemble et a été récompensée pour ce qui est devenu le plus grand combat de sa vie par le prix de la fondation Chirac, le 19 novembre dernier.

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Le départ de Bachar Al-Assad n’est plus un préalable rédhibitoire

Droite et gauche renvoyées dos à dos à la Courneuve (vidéo)