Y a-t-il encore un pilote dans l’avion, et surtout n’écoutant que ce que lui dicte son bon sens le plus élémentaire ?
C’est la question que l’on est fondé à se poser, après avoir appris, vendredi, qu’un avion de la compagnie américaine United Airlines en provenance de Denver avait atterri précipitamment à Washington. Qui dit atterrissage d’urgence d’un avion civil, qui plus est sous escorte militaire, dit forcément détection d’un danger imminent à bord mettant en péril la vie des passagers et de l’équipage.
En théorie seulement, car, dans les airs, une simple prière, aussi insolite et peu réglementaire soit-elle, peut produire le même effet qu’une bombe, dont la déflagration émotionnelle pulvérise toute rationalité et conduit à déployer des mesures de sécurité quelque peu disproportionnées…
Relayé par la chaîne américaine KUSA-TV, l’incident aérien qui a mis en émoi le tarmac de l’aéroport international de Washington-Dulles a été déclenché par la prière d’un passager, dont l’islamité n’est pas précisée mais fortement présumée, au milieu de l’allée centrale de l’avion.
Onze ans se sont écoulés depuis le 11-septembre, onze ans au cours desquels la psychose du terrorisme, certes compréhensible, n’a cessé d’être exacerbée par la fabrication de peurs envers le musulman fantasmé, continuant à provoquer des zones de fortes turbulences en altitude, qui pourraient être évitées si seulement une certaine lucidité prévalait.
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